Le Sénat américain a adopté jeudi un projet de loi permettant au président de sanctionner les importations d'essence iraniennes pour forcer Téhéran à respecter ses obligations en matière de nucléaire. Des entreprises étrangères, et donc suisses, sont concernées.
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Adoptées «par consentement unanime», les nouvelles sanctions étasuniennes viseraient à perturber l’approvisionnement en essence de la République islamique qui, bien qu’étant l’un des premiers producteurs mondiaux d’or noir, importe 40% de son essence, faute de capacités de raffinage suffisantes.
Les possibilités de sanctions existantes sur les entreprises étrangères qui ont plus de 20 millions de dollars d’investissement dans le secteur de l’énergie en Iran, sont élargies à toute une série d’institutions financières, à leurs filiales et à des compagnies d’assurances.
Le texte vise implicitement les principaux fournisseurs étrangers de pétrole raffiné, dont les suisses Vitol (Genève), Glencore (Zoug) et le néerlando-suisse Trafigura. Le français Total, le britannique British Petroleum ainsi que l’indien Reliance sont aussi concernés.
Le texte du sénat américain doit encore être fusionné avec celui de la Chambre des représentants, qui a déjà adopté sa propre version en décembre, avant d’être envoyé au président Barack Obama.
L’Iran refuse depuis des mois une offre de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) de faire enrichir son uranium à l’étranger. Téhéran est soupçonné de développer des capacités militaires sous couvert d’un programme nucléaire civil.
swissinfo.ch et les agences
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