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Propositions autour du système de santé

Radicaux et PDC veulent davantage de concurrence dans la santé (ici un hôpital zurichois). Keystone Archive

Les délégués de deux partis gouvernementaux ont accepté samedi différents remèdes à prescrire au système de santé suisse.

Les démocrates-chrétiens (PDC / centre) ont adopté une convention en 20 points, les radicaux (PRD / centre droit) proposant la création d’un Conseil national de la santé.

Les radicaux suisses ont défini samedi les lignes stratégiques qui guideront leur parti jusqu’aux aux élections fédérales de 2007. Le parti, en constant recul depuis 1991, espère inverser la tendance dans deux ans.

La nouvelle stratégie radicale repose sur quatre piliers: une formation et une recherche de qualité, une croissance économique basée sur des finances publiques saines, une justice sociale avec des assurances sociales stabilisées et une Suisse de l’ouverture, favorable à la voie bilatérale avec l’Union européenne (UE).

Ce document (baptisé «Une Suisse en mouvement. Une Suisse qui gagne») a été voté à l’unanimité par les 217 délégués réunis en assemblée extraordinaire à Yverdon-les-Bains (Canton de Vaud).

Lever l’obligation de contracter

En présence du ministre de la santé Pascal Couchepin (du même parti), les radicaux ont également réclamé une réforme rapide du système de santé.

Cette réforme passe par la double levée de l’obligation de contracter (qui oblige les assureurs à collaborer avec tous les fournisseurs de prestations de soins) et du moratoire sur l’ouverture de cabinets médicaux. Mais aussi par un nouvel organe chargé de la chapeauter.

Cet outil, baptisé Conseil national de la santé, serait en principe constitué d’experts indépendants. Il serait épaulé par une task force incluant tous les partenaires du système de santé suisse.

Ce Conseil ne prendrait pas de décision politique, mais il permettrait de mieux préparer et exécuter ces décisions.

Dans la même perspective, Pascal Couchepin a plaidé pour un système de santé plus concurrentiel et plus responsabilisant, la seule voie, selon lui, pour maîtriser les coûts.

Contre la caisse maladie unique

Il faut favoriser la concurrence dans le secteur de la santé et lever l’obligation de contracter, a également plaidé le ministre de l’économie Joseph Deiss devant les délégués du PDC suisse réunis, eux, à Sion (Valais).

Ces derniers ont adopté un catalogue de vingt mesures axé sur une responsabilisation accrue des patients et plus de transparence dans la gestion des caisses.

Concernant les caisses maladie justement, comme les radicaux, le parti refuse l’idée d’une caisse maladie unique, proposée par le parti socialiste.

La convention du PDC prévoit aussi la levée de l’obligation de contracter, la stabilisation des primes jusqu’en 2010, l’encouragement à la consommation de médicaments génériques et l’utilisation de réseaux de soins.

Pour la prise en charge des personnes âgées dépendantes, le PDC propose une solution originale. Les délégués ont adopté l’idée d’un service à la communauté, qui pourrait être rendu à la place d’un service civil ou d’un service militaire.

swissinfo et les agences

Les coûts du système de santé ont représenté 11,5% du PIB en 2003.
Ils équivalaient à 8% du PIB en 1985 et 9,7% en 1995.
Les dépenses de santé se sont montées à 6736 francs par habitant en 2003.
Les coûts totaux du système atteignant 49,881 milliards.

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