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La mondialisation à l’école de la nature

L'Office fédéral de l'environnement appelle à une autre mondialisation, qui prendrait en compte non seulement l'économie, mais aussi la nature et la société.

A l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, son patron Philippe Roch interpelle les chefs d’Etat du G8.

«J’aimerais voir les pays du G8 travailler solidairement, non seulement sur les conséquences finales des dégâts causés à l’environnement, mais également sur leurs causes initiales», déclare Philippe Roch.

Pour le directeur de l’Office fédéral de l’environnement, des forêts et du paysage (OFEFP), les pollueurs devraient payer pour les dommages que leur industrie cause à l’environnement.

Production et consommation devraient par ailleurs être davantage compatibles avec ce que la biosphère peut supporter.

«Il n’y aura pas de développement économique à long terme si nous ne développons pas une politique environnementale cohérente», souligne Philippe Roch.

Pour lui, les guerres, la pauvreté et les dommages à l’environnement sont le résultat d’une politique de globalisation déséquilibrée.

Cinq domaines d’activité

L’OFEFP a choisi d’insister sur cinq secteurs où le développement économique doit être mis en phase avec la défense de l’environnement.

Ainsi, il conviendrait d’adopter des conventions sur les produits chimiques, dont la Suisse est un des plus gros producteurs mondiaux.

Afin d’assurer à long terme l’équilibre climatique, il faut ratifier et mettre en œuvre rapidement le protocole de Kyoto. Mais cela ne suffira pas. Pour les années d’après 2012, le monde aura besoin d’un texte plus ambitieux

Autre domaine central: l’eau. «Les écosystèmes qui capturent naturellement l’eau et la filtrent, comme les forêts par exemple, devraient être protégés», insiste Philippe Roch. Car si tel n’est pas le cas, l’impact sur l’environnement est sur l’économie sera catastrophique.

Il convient également et créer davantage de zones protégées pour maintenir la vie dans toute sa diversité.

Et enfin, la Suisse entend continuer à s’engager dans le cadre de l’OMC afin que les systèmes commerciaux et environnementaux se respectent et se soutiennent mutuellement.

Ceci notamment pour éviter que certaines firmes multinationales ne continuent à délocaliser leurs productions «sales» dans des pays où la législation sur la protection de l’environnement est la plus laxiste.

swissinfo, Samantha Tonkin
(traduction, Olivier Pauchard)

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