
11ème révision de l’AVS: le Conseil fédéral retarde l’heure des choix
Le gouvernement suisse confirme le cadre de la 11ème révision de l'assurance vieillesse et survivants tel qu’il avait été fixé au printemps. Mais il reporte, à janvier prochain, les décisions concernant le contenu précis de cette réforme.
Le gouvernement suisse a confirmé, mercredi, le cadre de la 11ème révision de l’assurance vieillesse et survivants tel qu’il avait été fixé au printemps dernier. Mais il a reporté, à janvier prochain, les décisions concernant le contenu précis de cette réforme.
Cette 11ème révision de l’AVS a deux lignes de force. D’un côté, il s’agit d’assurer le financement, à moyen terme, de cette assurance, réduire les prestations ou consolider les recettes, ou encore combiner les deux. De l’autre côté, régler la question de l’âge donnant droit à la rente et l’assouplir.
Le gouvernement suisse a fixé, en mars dernier, quelques principes de cette révision: retraite à 65 ans, tant pour les femmes que pour les hommes, réduction des prestations s’agissant des rentes de veuves, système limité de flexibilisation de l’âge de la rente.
Le gouvernement a confirmé que ses décisions de mars constituent un cadre approprié. Mais il n’a pas défini plus avant le contenu de cette 11ème révision. Il entend se donner davantage de temps pour examiner, dans un cadre plus large, la problématique de l’AVS.
Il faut comprendre que le moment n’est pas propice à des décisions de la portée de celles concernant la réforme de l’AVS. Après les élections législatives fédérales du 24 octobre dernier et la forte poussée, à droite, de l’Union démocratique du centre, le climat politique est agité, ces temps, d’autant que les sept membres de l’Exécutif doivent être réélus par l’Assemblée fédérale le 15 décembre prochain.
Le climat n’est donc pas le meilleur pour la concordance sur laquelle repose le système politique suisse. C’est pourquoi le gouvernement a préféré retarder de quelques semaines ces décisions décisives pour la politique sociale. Il veut pouvoir les prendre dans un climat plus serein.
Mme Ruth Dreifuss, ministre des affaires sociales et présidente de la Confédération, y trouve son compte; on ne lui a pas imposé une politique de droite. Ses collègues de droite aussi: comme on a élargi le cadre de la discussion, ils pourront mettre dans la balance – pour une ultérieure révision toutefois – leurs propositions d’assainissement de l’AVS.
Pierre-André Tschanz

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