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«Come back» manqué pour Martina Hingis

Martina Hingis n'a pas pu fêté son retour à la compétition par une victoire. Keystone

Après plus de deux ans d’absence du circuit professionnel, Martina Hingis a manqué son retour à la compétition au tournoi thaïlandais de Pattaya.

Obligée de mettre sa carrière de sportive de haut niveau entre parenthèse suite à de nombreuses blessures, la Princesse de Trübbach s’est inclinée contre l’Allemande Marlène Weingärtner.

«Il ne faut jurer de rien!» Voilà ce qu’affirmait prudemment Martina Hingis en juillet 2003, interrogée par swissinfo sur son éventuel retour à la compétition dans un futur proche.

Quelques jours après le rejet de sa plainte contre Sergio Tacchini par un tribunal de New York (elle accuse le manufacturier italien de lui avoir fourni de mauvaises chaussures – l’affaire doit encore passer devant un tribunal de Milan), la Saint-Galloise laissait planer le doute en évoquant la nécessité d’un «miracle médical».

Sortir de sa retraite?

Désormais opérée des deux chevilles et au bénéfice d’une paire de chaussures spéciales qui lui permettent à nouveau de courir sans douleur, Martina Hingis est revenue au jeu mardi en Thaïlande.

Principalement pour apporter son soutien à l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui reçoit une partie des recettes du tournoi de Pattaya, mais aussi pour tester son état de forme actuelle.

Car si la compétition semble lui manquer, elle n’est pas prête à sortir de sa retraite dorée à n’importe quel prix. Et surtout pas pour se ridiculiser aux yeux du monde de la petite balle jaune.

«Cela prend beaucoup d’énergie et demande beaucoup d’attention, a constaté la Suissesse. Je n’ai pratiquement pas manqué une balle dans le premier set. Mais il faut rester concentrée tout le match. Et cela m’est impossible pour l’instant.»

Comme Seles ou Capriati

Sa défaite (6/1, 2/6, 2/6), contre l’Allemande Marlène Weingärtner prouve effectivement que Martina Hingis, malgré une préparation irréprochable, n’a pas encore retrouvé toutes ses sensations. Et que le fossé séparant les séances d’entraînement intensives en compagnie de la Bâloise Patty Schnyder et la compétition est grand.

Pour mémoire, la Saint-Galloise avait remporté ses deux rencontres précédentes (en 1999 à Miami et en 2000 à Tokyo) face à son adversaire allemande classée aujourd’hui à la 74e place mondiale.

Absente des courts du circuit professionnel de la WTA depuis le 10 octobre 2002 et sa défaite en huitième de final du tournoi de Filderstadt, la Saint-Galloise va donc devoir s’accrocher si elle entend à nouveau faire trembler les meilleures joueuses du moment.

Mais rien n’est impossible. Avant elle, Monica Seles ou Jennifer Capriati – déclarées «perdues» pour le tennis féminin – ont déjà réussi le tour de force de revenir au premier plan après une longue absence. Mais pour l’heure, Martina Hingis préfère laisser planer le doute.

«Je ne me suis jamais projetée plus loin que cette épreuve. Peut-être jouerai-je des exhibitions. Je ne songe pas à autre chose en ce moment», conclut-elle.

swissinfo, Mathias Froidevaux

Martina Hingis n’avait plus disputé un seul match sur le circuit professionnel depuis sa défaite au Tournoi de Filderstadt le 10 octobre 2002 contre la Russe Elena Dementieva.

Sa participation au tournoi de Pattaya (invitation des organisateurs) était un test. La décision d’un véritable retour sur le circuit professionnel n’est pas encore prise.

Sa présence en Thaïlande vaut également comme un engagement humanitaire en faveur de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

– Martina Hingis a remporté 40 tournois dans sa carrière – dont cinq Grand Chelem (Australie en 1997, 98 et 99, US Open 97 et Wimbledon 97) – et deux Masters (1998 et 2000).

– Surnommée la «Princesse de Trübbach», la Saint-Galloise a été la plus jeune joueuse à remporter un tournoi du Grand Chelem (16 ans, 3 mois et 26 jours).

– Elle a également été la plus jeune à devenir numéro un mondial (16 ans, 6 mois et 1 jour). Une place qu’elle a occupée durant 209 semaines au total.

– Ses gains en compétition se montent à 18,3 millions de dollars (revenus publicitaires non compris).

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