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Coopération policière entre la Suisse et l’Italie

Le nouveau centre permet un contact permanent entre les opérateurs des deux pays. Keystone

La lutte commune contre la criminalité transfrontalière prend corps.

Dès la mi-octobre, la ville-frontière de Chiasso accueillera un centre de coopération policier et douanier italo-suisse. Le 2e du genre après le centre franco-suisse de Genève.

Mardi, les autorités helvétiques et italiennes se sont retrouvées à la gare internationale de Chiasso pour la signature de l’acte de constitution de ce centre.

Il s’agit, note l’Office fédéral de la police (OFP), d’une étape décisive dans la coopération entre les autorités policières et douanières des deux pays.

Dès la mi-octobre, ce centre emploiera une bonne trentaine de collaborateurs. Et, dès 2003, un attaché de la police judiciaire fédérale prendra ses quartiers à Rome et un Italien sera basé à Berne.

Ces officiers de liaison participeront notamment aux enquêtes menées par les deux pays dans les domaines du terrorisme et du crime organisé.

Abattre les barrières bureaucratiques

Ce renforcement de la coopération a été voulu par la Confédération. Qui a entrepris, dès 1995, des pourparlers avec l’Italie.

Avec succès. En effet, le 10 septembre 1998, les deux pays ont signé trois accords qui constituent les bases du centre de Chiasso.

Enfin, mardi, Suisses et Italiens ont signé deux protocoles additionnels qui règlent les modalités d’application de ces accords.

Le centre de Chiasso devrait faciliter les échanges d’informations. Tout en respectant les législations des deux pays, souligne Jean-Luc Vez de l’OFP.

Il devrait permettre d’abattre les barrières bureaucratiques. Qui constituent autant «d’obstacles» dans la lutte contre le crime organisé, rappellent les policiers tessinois.

Les événements «à risques»

Plus concrètement, les représentants des autorités policières et douanières des deux pays régleront en commun et de manière coordonnée tout ce qui a trait à la sécurité et à la criminalité transfrontalières.

Ils mettront notamment au point des stratégies communes d’intervention dans la zone-frontalière. Ils s’occuperont des questions relatives aux clandestins et à leur réadmission.

Suisses et Italiens travailleront main dans la main sur les évènements dits «à risques». Comme les manifestations, les crimes graves commis dans l’un des deux pays avec ramifications dans l’autre.

Enfin, ils assureront un rôle de coordination en cas de grosse catastrophe (accidents ferroviaires, inondations).

Le centre de Chiasso devrait servir de relais entre les organes de la police italienne, l’Office fédéral de police, et les polices cantonales alémaniques et romandes.

swissinfo/Gemma d’Urso à Chiasso

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