Des perspectives suisses en 10 langues

Ruth Metzler lance “policiers sans frontières”

Le ministre français de l'Intérieur Daniel Vaillant et la conseillère fédérale Ruth Metzler, sur les lieux du futur commissariat franco-suisse. Keystone

A Genève, la Suisse et la France ont posé la première pierre d'un centre de coopération policière. Une première.

Situé près de l’aéroport de Genève, le centre doit ouvrir ses portes en juillet. Il abritera une quarantaine de fonctionnaires issus des services de police et des douanes des deux pays. Et il fonctionnera avec un budget de 6 millions de francs suisses payés à parts égales par Berne et Paris.

Sa mission? Aplanir les difficultés administratives et judiciaires qui entravent la collaboration douanière et policière entre les deux pays. Pour, par exemple, que des policiers suisses puissent poursuivre un malfrat sur territoire français. Et vice-versa.

Les fonctionnaires du centre n’auront pas à intervenir sur le terrain. En fait, ils constitueront une interface entre les administrations helvétiques et françaises.

Le centre de coopération devrait également favoriser les contacts entre les autorités judiciaires, policières et douanières des deux pays.

Une première. Qui devrait servir de modèle au futur centre de coopération de Chiasso. «Cela dit, précise Olivier Pecorini, de la Police judiciaire fédérale, l’accord avec l’Italie est plus restrictif que celui que nous avons signé en 1998 avec la France. Et puis nous n’avons pas encore conclu nos négociations avec Rome.»

Avec ou sans accord sur Schengen

Et qu’en est-il de l’Allemagne, de l’Autriche et du Liechtenstein? «La création d’un centre de coopération avec ces pays n’est pas nécessaire», souligne la conseillère fédérale Ruth Metzler. «Les accords que nous avons signés avec eux vont beaucoup plus loin», ajoute Olivier Pecorini qui pilote la création des centres genevois et tessinois.

D’ailleurs, la collaboration policière et douanière entre la Suisse et ses voisins germanophones se porte à merveille. L’existence, dès le milieu des années 60, de postes de douane communs entre la Suisse et l’Allemagne en est la preuve.

A noter que cette collaboration policière et douanière à géométrie variable entre la Suisse et tous ses voisins européens n’est pas directement liée aux futures négociations bilatérales entre Berne et les Quinze. «Elle doit se faire, lance la conseillère fédérale Ruth Metzler, avec ou sans accord sur Schengen.»

Frédéric Burnand, Genève

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative

Vous pouvez trouver un aperçu des conversations en cours avec nos journalistes ici. Rejoignez-nous !

Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision