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Fortunes diverses des loups de mer suisses

En février 2001, Dominique Wavre terminait 5e du Vendée Globe. Keystone

Rencontrés à Lausanne à la fin septembre, les coureurs au large suisses tirent le bilan de leur saison 2004.

Stève Ravussin va perdre un sponsor et Bernard Stamm répare son monocoque chaviré. Seul Dominique Wavre, qui prendra part au prochain Vendée Globe, a le vent en poupe.

Coureur au large est une passion exigeante. Rien n’y est jamais acquis. Trois marins suisses s’accrochent à leur passion malgré des fortunes diverses.

De passage à Lausanne à la fin du mois de septembre, le Genevois Dominique Wavre et les Vaudois Bernard Stamm et Stève Ravussin ont fait le point sur leur carrière sportive. En fin de saison 2004, le bilan est contrasté.

Wavre part autour du monde

Dominique Wavre est heureux comme un pape. En juin dernier, la deuxième place du solitaire à «The Transat», la traversée de l’Atlantique nord, lui vaut la considération de ses pairs.

«A l’arrivée de Boston, les copains sont venus rôder du côté de mon monocoque en me demandant ce que j’avais modifié», en rigole encore le Genevois.

Le 7 novembre, et fort de ce magnifique résultat, le skipper s’élance au Vendée Globe Challenge, le tour du monde en solitaire.

«Je suis extrêmement bien dans ma peau», insiste l’ancien lieutenant de Pierre Fehlmann. Ne reste qu’à trouver les 300’000 francs manquants pour boucler le budget.

Ravussin recherche un nouveau sponsor



Arrivé à la fin de son contrat de sponsoring, Stève Ravussin voit la banque Covefi quitter son trimaran à la fin de cette année. «Des discussions sont en cours avec d’autres partenaires», annonce-t-il.

Victime d’avaries, Stève Ravussin pose un regard mitigé sur la dernière saison: «J’ai cassé mon gouvernail sur des objets flottants à ‘The Transat’ et j’ai manqué de vitesse à la Québec-Saint-Malo», regrette le bouillant marin d’Echallens.

Comble de malchance, le trimaran a démâté au Grand Prix de Marseille, le 1er octobre dernier, sur rupture d’un étai. «En 2005, je vais me focaliser sur les courses au large, au détriment des régates côtières.»

Heureusement, le clan Ravussin dispose d’un argument de choc: le trimaran leur appartient. Quoi qu’il arrive, Stève et Yvan seront au départ de la Transat Jacques Vabre, en automne 2005.

Stamm remet son voilier à flot



En chavirant, le 7 juin dernier, lors de «The Transat», Bernard Stamm a perdu bien plus que la quille de son monocoque.

C’est sa participation au Vendée Globe Challenge qui a brutalement été annulée. Après un premier abandon en 2000 et une longue préparation depuis deux ans, la décision a été dure pour le moral.

«Je sors d’une longue période de flou», avoue le skipper suisse. Contre cette mauvaise fortune, Stamm utilise sa fantastique force de travail. «La coque et la structure de mon bateau sont en bon état. Tout le reste est à refaire. Au boulot!»

Heureusement, les deux partenaires financiers – les Cheminées Poujoulat et Armor Lux – lui ont renouvelé leur confiance pour la saison 2005.

«Il ne s’agit cependant que d’un budget de fonctionnement», soupire Bernard Stamm. Les frais de construction du bateau, estimé à un million d’euros, grèvent toujours le budget du marin de Saint-Prex.

swissinfo, Pierre-Antoine Preti

Le 7 novembre, Dominique Wavre sera sur le ligne de départ du Vendée Globe.
Bernard Stamm répare son monocoque qui avait chaviré le 7 juin dernier.
Stève Ravussin, qui a dû faire face à plusieurs avaries, est à la recherche d’un nouveau sponsor.

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