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Grasshopper, un champion suisse en péril

L'entraîneur Marcel Koller (à droite) et son assistant Carlos Bernegger n'ont que quelques jours pour ajuster le tir. Keystone Archive

Le compte à rebours a commencé pour Grasshopper avant son rendez-vous mercredi prochain en Ligue des Champions face à l’AEK Athènes.

Avec un seul succès en cinq matches, le champion suisse a complètement raté son début de saison.

«Mon équipe vit au moins, elle se bat!» Marcel Koller, l’entraîneur de Grasshopper, cherche des motifs de satisfaction là où il peut les trouver.

Comme vendredi soir où ses protégés ont arraché dans les arrêts de jeu et sur l’ultime action une égalisation heureuse contre Servette en Swiss Football League.

Evitant de peu un camouflet supplémentaire qui n’aurait fait qu’enfoncer encore plus une formation méconnaissable par rapport à la saison dernière. Voici à peine plus de deux mois, Grasshopper fêtait le 26e titre national de son histoire, résistant à la menace constituée par le FC Bâle.

Invaincus durant le tour final, les Zurichois pouvaient goûter aux joies d’une consécration méritée et viser une place dans la lucrative et prestigieuse Ligue des Champions. «Ce qui demeure bien sûr notre objectif», précise le nouveau président du club, Thomas Gulich.

Fin juillet, le sort se montrait extrêmement favorable pour les Sauterelles. Elles ne retrouveraient pas en match de barrage des phalanges aussi huppées que Borussia Dortmund, Lazio Rome, Deportivo La Corogne ou Chelsea, mais AEK Athènes, troisième du dernier championnat grec.

Un excellent tirage et un adversaire certes redoutable mais à la portée du champion suisse. D’autant plus que la saison n’a pas encore pris son envol en Grèce.

Où est le problème?

C’était compter sans les premiers pas hésitants, puis inquiétants et, aujourd’hui, presque désespérants des Grasshoppers. Trois défaites face à Neuchâtel Xamax, Aarau et Thoune ont largement miné leur capital-confiance.

Et le succès acquis dans les cinq dernières minutes face à Wil tout comme le point heureux enlevé à Servette n’ont en rien rassuré supporters, dirigeants et joueurs. «Nous avons perdu cette euphorie qui nous accompagnait ce printemps, reconnaît le jeune défenseur Reto Ziegler (17 ans). A chaque défaite, notre confiance diminue.»

Difficile de trouver des explications rationnelles aux problèmes zurichois. Le noyau de l’équipe n’a pas changé, à la notable exception du meneur de jeu Ricardo Cabanas, parti à Guingamp en France et pas vraiment remplacé qualitativement par l’Argentin Chatruc.

Les jeunes défenseurs ne supporteraient-ils pas la pression? «Je ne pense pas, rétorque Reto Ziegler. Il me semble que nous avons prouvé le contraire la saison dernière en résistant au retour de Bâle.»

Il ne reste plus que quelques jours à Marcel Koller et à son staff technique pour trouver un semblant de solution leur permettant de se présenter dans des conditions favorables au Hardturm face à l’AEK Athènes.

Pour que Grasshopper puisse raisonnablement espérer se qualifier en Ligue des Champions, pour la troisième fois de son histoire, après 1995 et 1996.

swissinfo, Jonathan Hirsch

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