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Hussein Hariri extradé vers la Suisse

Retour à la case départ pour Hussein Hariri, ici en 1997. Keystone Archive

Le pirate de l'air libanais a été extradé vendredi du Maroc vers la Suisse. Hussein Hariri s'était évadé de prison le 8 septembre 2002.

Il avait été condamné à la perpétuité en Suisse en 1989 pour le détournement d’un avion d’Air Afrique sur Genève.

Hussein Hariri a atterri vendredi après-midi sur le petit aéroport bernois de Belp, accompagné de quatre policiers suisses.

Il a ensuite été conduit à Berne, précise l’Office fédéral de la justice (OFJ) dans un communiqué.

Le pirate de l’air avait été condamné à la réclusion à perpétuité en 1989 par la cour pénale fédérale, à Lausanne, pour avoir détourné sur Genève en juillet 1987 un avion d’Air Afrique qui assurait la liaison Brazzaville-Paris.

Il avait abattu l’un des 148 passagers pris en otage lors d’une escale à Rome.

Cavale au Maroc

Hussein Hariri a pris la fuite, le 8 septembre 2002, à la faveur d’une permission accordée par les Etablissements pénitentiaires de la plaine de l’Orbe (VD), où il était incarcéré.

Après moins de trois mois de cavale, il était arrêté à Casablanca, au Maroc.

Le 23 janvier et le 28 février de cette année, l’ambassade de Suisse à Rabat, sur mandat de l’OFJ, a transmis au ministère marocain des Affaires étrangères une demande formelle d’extradition.

Les autorités marocaines ont approuvé l’extradition du pirate de l’air pour qu’il finisse de purger sa peine de réclusion à vie. Et aussi pour les infractions qui lui sont reprochées par le Ministère public de la Confédération (MPC), à savoir le soupçon d’actes préparatoires délictueux et faux dans les certificats.

En effet, de faux papiers d’identité ont été retrouvés sur Hussein Hariri lors de son arrestation au Maroc et des documents aéronautiques ont été découverts dans sa cellule suisse.

Le ressortissant libanais avait déjà pris la clé des champs en 1992. Pour s’être évadé cinq jours des Etablissements pénitentiaires de la plaine de l’Orbe, en compagnie de quatre codétenus, il avait écopé de dix mois de prison.

Désormais, il appartiendra aux autorités compétentes du canton de Genève de décider si une libération conditionnelle de Hussein Hariri est, à l’avenir, envisageable et à quel moment elle devrait intervenir, précise le communiqué de l’OFJ.

swissinfo et les agences

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