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Michael von Grünigen tire sa révérence

Dernier Champagne pour Michael von Grueningen, ce week-end à Hafjell, en Norvège. Keystone

Le Bernois a mis un terme à quatorze années de carrière sur le podium du dernier slalom géant de la saison disputé en Norvège.

Champion d’exception, «MvG» sort par la grande porte. En s’offrant, pour la 4e fois, le classement général de la spécialité.

«Le ski va peut-être me manquer, j’en suis conscient, relevait Michael von Grünigen quelques heures avant sa dernière course. Mais c’est important pour moi d’arrêter alors que je fais encore partie de l’élite.»

Troisième de son ultime slalom géant (Hafjell, en Norvège) et, de fait, premier du classement général de sa discipline de prédilection, le Bernois de Schönried ne pouvait espérer mieux réussir sa sortie.

«Je suis vraiment fier de terminer ma carrière au sommet de la hiérarchie, se réjouit-il. Cette course a vraiment été très spéciale.»

Pour ce champion modeste et sans histoires, cet ultime coup d’éclat ne changera rien. Il part à la retraite à sa manière, dans la discrétion, heureux du devoir accompli.

Pas de succès aux Jeux olympiques

Durant ses quatorze années de carrière, Michael von Grünigen a tout connu, ou presque.

Double champion du Monde de slalom géant, vainqueur à quatre reprises du globe de Cristal (prix du vainqueur du classement de la Coupe du monde) de la spécialité, il ne lui manque en fait qu’une consécration olympique.

«Quand je fais le bilan, ce manque est évident, regrette-il. Je suis bien sûr déçu de n’avoir avoir pas réussi à faire mieux qu’une médaille de bronze en quatre participations.»

Avec la contre-preformance des Championnats du monde de Saint-Moritz, c’est, sans conteste, la plus grande déception de sa carrière.

Une retraite tranquille

La page est désormais tournée le skieur. Avec 23 succès en Coupe du monde, il devrait rester, pour longtemps encore, l’incontestable numéro deux mondial de tous les temps du slalom géant.

Juste derrière son idole de toujours, le Suédois Ingemar Stenmark. Une place qui lui convient, à n’en pas douter, à merveille.

Mécanicien agricole de formation, Michael von Grünigen entame désormais une troisième carrière. Il ambitionne maintenant d’être un père de famille modèle pour Noël, Elio et Lian.

Orphelin, dès son plus jeune âge, le l’ex-champion pourra leur offrir ce qu’il n’a pas eu la chance de connaître.

swissinfo, Mathias Froidevaux

14 saisons de Coupe du monde et 23 victoires
4 fois vainqueur du classement général en slalom géant (1995/1996/1998 et 2002)
Deux titres de champion du monde de slalom géant (1997 et 2001)
Médaillé de bronze en slalom géant aux JO de Nagano en 1998

-Michael von Grünigen a mis un terme à quatorze années de carrière en terminant troisième du slalom géant de la saison en Norvège

– Ce dernier coup d’éclat lui permet de remporter du même coup, et pour la quatrième fois, le classement de la Coupe du monde de la spécialité

– Un exploit que seul Pirmin Zurbriggen avait réalisé jusqu’ici en Super-G (1987, 1988, 1989, 1990)

– «Mike» est considéré comme l’incontestable numéro deux mondial du slalom géant de tous les temps, juste derrière le suédois Ingemar Stenmark

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