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Aujourd’hui en Suisse

Bonjour à vous, Suisses résidant à l’étranger,

C’est Olivier à Berne. On le sait, les temps sont très durs pour la culture. Mais ce n’est pas forcément toujours la faute du coronavirus. Pour preuve, les comptes définitifs de la Fête des Vignerons, qui terminent dans le rouge vif.

Bonne lecture,

Fête des Vignerons 2019
Keystone / Cyril Zingaro

C’était la Fête des Vignerons de tous les superlatifs: la plus grande, la plus chère aussi. Certes, mais l’édition 2019 aura aussi été la plus déficitaire. Les comptes définitifs viennent d’être présentés et ils bouclent sur une perte de 11,8 millions de francs.

Les premières estimations laissaient craindre un trou plus grand encore, de l’ordre de 15 à 16 millions. Mais les pertes ont pu être quelque peu réduites grâce aux efforts de différents partenaires de la manifestation, notamment le canton de Vaud, la municipalité de Vevey et de nombreux fournisseurs.

L’édition 2019 aura coûté au total près de 106 millions de francs. Mais les recettes, qui ont atteint 94 millions, n’ont pas atteint les espérances. Le problème vient principalement du manque de public, principalement lors des représentations de jours.

Pour mémoire, la Fête des Vignerons est le plus grand spectacle de Suisse. Organisée une fois par génération à Vevey, elle célèbre les professionnels de la vigne.

  • Les comptes définitifs de la Fête des Vignerons présentésLien externe sur le site du quotidien valaisan Le Nouvelliste
  • La même information sur le site de la RTSLien externe, avec l’interview audio de François Margot, l’abbé-président de la Confrérie de Vignerons
  • Retrouvez l’article-bilan que swissinfo.ch avait publié après la dernière représentation de l’édition 2019


Frau mit Maske im Tram
Comme l’a déjà montré une première enquête, la crise du coronavirus peut provoquer des réactions de stress très différentes selon les individus. Ennio Leanza/Keystone

Cette fois ça y est, on sent que les vacances d’été ont bel et bien commencé en Suisse. Mais cet été s’annonce d’ores et déjà très spécial, avec en arrière-fond la peur d’une nouvelle vague de coronavirus.

Certains signes ne trompent pas. Dans plusieurs cantons, les préaux des écoles sont déjà vides. La circulation dans les villes se fait (un peu) moins dense. Les zones lacustres de Suisse romande sont «envahies» de véhicules aux plaques d’immatriculation alémaniques. Oui, vous avez compris, la Suisse se met progressivement en mode vacances.

Mais l’ambiance est particulière, en raison de la crainte d’un retour du coronavirus. Les autorités fédérales et locales ont d’ailleurs pris de nouvelles mesures pour éviter que cela ne se produise. Depuis hier lundi, le port d’un masque est devenu obligatoire dans tous les transports publics. Le canton du Jura l’a aussi rendu obligatoire dans les commerces accueillant plus de dix personnes et le canton de Vaud fera de même demain mercredi. Par ailleurs, les grands festivals, caractéristiques de la période estivale, n’auront pas lieu cette année.

En tout cas, même si le gros de la crise sanitaire semble passé, les Suisses ne semblent pas encore avoir retrouvé leur sérénité. Une enquête menée par l’Université de Bâle après la fin du semi-confinement (le 11 mai) montre que 40% se sentent encore plus stressés qu’avant le début de la pandémie.

Keystone / Peter Klaunzer

Les autorités fédérales ont apporté un soutien marqué à de nombreux acteurs durant la crise du coronavirus: les entreprises de transport, les milieux culturels, les PME, les travailleurs indépendants, etc. Mais les villes suisses se sentent laissées-pour-compte et demandent désormais des explications.

Les villes ont consenti à de gros efforts pour lutter contre les effets de la crise sanitaire. Elles ont par exemple aidé les milieux de la culture à faire face à l’absence de public, réduit les loyers pour les indépendants ou parfois encore offert des bons d’achat à la population pour redynamiser le commerce local. De plus grandes dépenses donc, alors qu’en parallèle, les revenus risquent de diminuer drastiquement. En effet, la baisse de l’activité économique aura un effet direct sur les rentrées fiscales.

Les villes suisses estiment donc être en première ligne. Pourtant, elles n’ont guère été aidées financièrement par les instances supérieures, estiment-elles. De plus, leur avis n’aurait même pas été pris en compte par les autorités fédérales, alors qu’elles sont les plus à même de connaître la réalité de terrain.

L’Union des villes suisses, groupe d’intérêt qui regroupe plus de 130 communes, dont les principaux centres urbains, exige donc des explications de la part du gouvernement fédéral. Les villes estiment qu’une collaboration sera d’autant plus nécessaire qu’elles s’attendent à des lendemains encore plus douloureux, avec notamment une précarité accrue.

  • L’article de swissinfo.ch consacré à la situation des villes face au coronavirus
  • L’info à la source: découvrezLien externe le dossier «coronavirus» de l’Union des villes suisses
  • Dynamiques, les grandes villes suisses attirent les étrangers, comme le rappelle cet article de swissinfo.ch


cameraman filmant une coupe
© Keystone / Alessandro Della Valle

Coup dur pour les amoureux du football en Suisse. Dès la saison prochaine (2021-2022), ils ne pourront plus suivre de matches de Ligue des champions et d’Europa League sur les chaînes télévisées du diffuseur national SSR  (Société suisse de radiodiffusion et télévision).

L’unité commerciale du sport au sein de la SSR a annoncé mardi la fin des retransmissions télévisée dès la prochaine saison. En cause: le prix devenu désormais «exorbitant» des droits de diffusion.   

Une consolation tout de même pour les fans; la SSR pourra toujours diffuser des résumés de chaque rencontre en fin de soirée. Par ailleurs, les matches pourront encore être suivis en direct sur les chaînes de pays étrangers, qui sont très facilement disponibles en Suisse par câble, satellite ou Internet.

Pour mémoire, la SSR – dont swissinfo.ch fait partie – est depuis un certain temps financièrement sous pression. La redevance publique, qui le finance en grande partie, a été récemment revue à la baisse. De plus, la récente pandémie de coronavirus a dramatiquement fait chuter les revenus publicitaires.

  • La décision de la SSR expliquée sur RTS SportLien externe
  • La même nouvelle sur le site du quotidien en ligne Le MatinLien externe
  • ArticleLien externe du quotidien Le Temps montrant que la couverture sportive de la SSR est appelée à se réduire (payant)
  • Article de swissinfo.ch montrant que la crise sanitaire a fragilisé tous les médias suisses

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