Des perspectives suisses en 10 langues
Bracelet électronique

Aujourd’hui en Suisse

Bonjour à vous, Suisses résidant à l’étranger,

C’est Olivier à Payerne.

Je vous le disais hier déjà, mais d’une manière assez générale, en matière de reprise, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne.

Retour sur cette problématique dans notre sélection du jour avec des exemples concrets: d’un côté un journal qui met la clef sous le paillasson et de l’autre une société qui croule sous les commandes. Le point commun qui explique ces deux destinées opposées: le coronavirus (toujours lui).

Bonne lecture.

Bracelet électronique
Construit en plastique et titane, le bracelet de Geosatis pèse à peine 180 grammes et est muni d’un rechargeur mobile. swissinfo.ch

Pour ne pas diffuser le coronavirus, il faut notamment éviter trop de proximité et le rassemblement d’un grand nombre de personnes. Cela peut sembler simple, mais dans des prisons surpeuplées, c’est très difficile à mettre en œuvre. C’est la raison pour laquelle, dans beaucoup de pays, beaucoup de prisonniers peu dangereux ont été libérés.

Pas question cependant de tous les laisser complètement sans surveillance. C’est une véritable aubaine pour l’entreprise jurassienne Geosatis, qui fabrique des bracelets électroniques. Elle a vu son carnet de commandes exploser. Fondée en 2011, l’entreprise est devenue en quelques années seulement l’un des principaux fournisseurs de bracelets électroniques à l’échelle internationale.

Introduite pour la première fois aux États-Unis dans les années 1980, la surveillance électronique est de nos jours utilisée ou expérimentée dans une quarantaine de pays, dont la Suisse. À l’échelle mondiale, on compte plus de 350’000 porteurs de bracelets électroniques, dont plus de la moitié en Amérique du Nord.

Mais la crise du coronavirus va faire drastiquement augmenter ces chiffres. Sans vouloir donner trop de détails, Geosatis indique qu’il faudrait multiplier sa production par dix pour répondre à la demande actuelle.

  • ReportageLien externe du Téléjournal sur l’activité de Geosatis
  • En septembre dernier déjà, swissinfo.ch consacrait un portrait à l’entreprise Geosatis
  • Article de swissinfo.ch consacré aux prisons suisses à l’heure du coronavirus
  • Les Etats face à la crise du coronavirus en milieu carcéral dans un articleLien externe du quotidien Le Temps
​​​​​​​
journaux
sda-ats

La crise du coronavirus porte un rude coup à l’ensemble des médias suisses. Le problème principal, c’est que le ralentissement de l’activité économique a drastiquement diminué leur principale ressource financière, la publicité.

Tout le monde souffre, mais pour certains, cette baisse est fatale. Dernière victime en date, Le Régional. Cet hebdomadaire régional basé à Vevey (Vaud) a annoncé devoir cesser immédiatement ses activités. Dix-huit emplois passent à la trappe.

Cet hebdomadaire allait fêter ses 25 ans d’existence et publier bientôt son 1000e numéro. Depuis longtemps en proie à des difficultés financières, il était sur le point de redresser la barre. Mais le coronavirus aura été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

Le monde politique conscient de ce problème. Une aide de 65 millions de francs a été prévue par le Parlement pour soulager les médias confrontés aux effets de la crise. Mais trop tard pour Le Régional.


des affaires d enfants
En raison de la pandémie, les crèches ont dû fermer leurs portes ou réduire fortement leurs activités, comme ici à Zurich. Keystone / Christian Beutler

Le Parlement suisse a achevé hier sa session de trois jours qui était consacrée à la crise du coronavirus. C’était la première fois que les élus du peuple se réunissaient après la suspension forcée de leurs activités en raison de la pandémie. C’est donc l’heure d’un premier bilan.

Pour l’essentiel, les parlementaires ont confirmé les 57 milliards de francs d’aide d’urgence débloqués par le gouvernement. Ils ont également ajouté un montant de 170 millions en faveur de secteur particulièrement touchés: le tourisme, les crèches et les médias.

Le bilan de cette session est mitigé. Certes, cette session a symboliquement montré que le Parlement avait désormais repris la main dans le dossier. Mais ces trois jours de sessions tenus en dehors du Palais fédéral ont aussi coûté très cher pour pas grand-chose, le Parlement s’étant contenté de suivre la voie tracée par l’exécutif.

Cette session aurait pu faire date, si les parlementaires avaient refusé l’aide au secteur aérien ou interdit le versement de dividendes dans des sociétés bénéficiant du chômage partiel. Mais il n’en fut rien. Soit par manque de courage, soit par excès de réalisme. Chacun se fera son opinion.

  • Synthèse de la dernière session par notre correspondante au Parlement
  • Le bilanLien externe de la session sous forme audio dans le journal radiophonique de la RTS
  • Malgré la reprise des activités parlementaires, Amnesty Suisse s’inquiète pour les libertés démocratiques, comme on le voit dans ce sujetLien externe du Téléjournal de la RTS
école
Un employé de la voirie peint des lignes bleu dans la cour afin de faire respecter les distances sociales entre les groupes d’élèves lors du retour à l’école lundi dans le collège des Buttes à Rolle. Keystone / Laurent Gillieron

La population suisse est partagée sur le rythme du déconfinement, révèle une enquête réalisée en ligne entre le 2 et le 5 mai par l’institut de recherche Sotomo pour le compte de la Société suisse de radiodiffusion. Sur les 32’485 personnes qui ont répondu, seules 36% estiment que le tempo est le bon. 42% trouvent le déconfinement trop précipité et 23% trop timide.

La majorité des sondés aimerait une ouverture plus rapide des magasins et des frontières, mais plus lente des bars et restaurants. Les avis sont partagés sur l’ouverture des écoles.

53% des personnes interrogées ne veulent pas d’une obligation de porter un masque pour faire leurs courses. Il existe cependant de grandes disparités entre les régions: la Suisse alémanique est défavorable à 60%, alors que la Suisse romande et le Tessin sont favorables à respectivement 55% et 66%.

Vous saurez enfin que les sondés affirment faire confiance à 60% aux décisions du gouvernement durant la crise.


En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision