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tracteur qui répand des pesticides

Aujourd’hui en Suisse


Suisses du monde, bonjour,

Notre présentation des objets soumis à votation le 13 juin se poursuit. Ces deux-là ont pour points communs l’agriculture et l’écologie, deux mondes que les initiatives concernées souhaitent marier, de gré ou de force.

Autre sujet brûlant: le «Rochebin-gate». La SSR a présenté vendredi matin les résultats des enquêtes menées à la suite des révélations de harcèlement sexuel à la RTS en automne dernier par Le Temps.

Bonne lecture et excellent week-end!

pesticides
© Keystone / Christian Beutler

Le 13 juin, le peuple suisse votera sur deux initiatives écologistes. Deux propositions distinctes, mais qui visent le même objectif: rendre l’agriculture moins polluante et obtenir des méthodes de production plus durables.

La première initiative «Pour une Suisse libre de pesticides de synthèse» demande l’interdiction totale de ces produits dans le secteur agricole mais aussi pour l’usage ou commercial. Elle veut également interdire les importations de ces substances. L’autre initiative, dite «pour une eau potable propre» vise aussi les pesticides, de même que l’utilisation d’antibiotiques dans l’agriculture.

En substance, les deux comités appellent à une réforme de la politique agricole du pays. Ils estiment que l’agriculture intensive constitue une menace sérieuse pour la santé publique et la biodiversité, car les milliers de tonnes d’engrais qui se retrouvent chaque dans la nature détruisent l’écosystème. Ils affirment qu’en cas d’approbation de leurs propositions la Suisse ferait figure de pionnière mondiale.

Les détracteurs des deux initiatives rétorquent quant à eux que celles-ci sont irréalistes et qu’elles entraîneraient une hausse des coûts de production et donc des prix à la consommation, ainsi qu’une augmentation des importations. Selon ces derniers, ces normes menaceraient également des milliers d’emplois dans l’agriculture.

  • L’utilisation des pesticides: un vrai dilemme
  • Une commune italienne a déjà pris sa décision sur la question
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Discussion
Modéré par: Emilie Ridard

Vous vouliez revenir vous établir en Suisse après une première expatriation, mais vous n’avez pas réussi à vous réintégrer à la société. Pourquoi?

Ou bien avez-vous vécu plusieurs expatriations? Dans quelles circonstances? Racontez-nous votre expérience! De l’article «La Suisse n’était plus la meilleure option pour nous»

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gilles marchand
Keystone / Peter Schneider

Il y a quelques mois, un scandale de harcèlement sexuel éclaboussait la RTS (le média de service public francophone suisse). Vendredi, le Conseil d’administration et la direction de l’entreprise ont livré les conclusions très attendues de leurs enquêtes.

En octobre 2020, le journal Le Temps révélait dans une grande enquête des cas graves de harcèlement sexuel au sein de la RTS. L’article accusait notamment deux hauts cadres et l’ancien présentateur phare du téléjournal, Darius Rochebin, de comportements inappropriés. Il avait alors fait l’effet d’une bombe.

En novembre, le Conseil d’administration de la SSR (dont fait partie la RTS) a diligenté trois enquêtes. La première, qui sera terminée en juin, constate des lacunes dans les instruments disponibles à la SSR. Entre autres mesures, le Conseil d’administration veut donc sensibiliser les personnes occupant des postes de direction à travers un programme de formation obligatoire.

La seconde enquête cherchait à savoir si les services et cadres alors en place avaient suffisamment assumé leurs responsabilités. Ici, Gilles Marchand, qui dirigeait la RTS avant de devenir directeur général actuel de la SSR, était clairement mis en cause. L’enquête a conclu que dans un cas sur les trois examinés il aurait dû en faire plus, mais n’a pas non plus été négligeant.

La troisième enquête portait sur les trois cas relayés dans l’article du Temps. Si les agissements de l’ancien présentateur Darius Rochebin étaient questionnables, il ne s’est rendu coupable d’aucun harcèlement sexuel ou moral, ni d’infraction pénale. En revanche, les cas des deux cadres haut placé ont été qualifiés de harcèlement. L’un a reçu un avertissement formel et l’autre a «quitté l’entreprise», selon Pascal Crittin, directeur de la RTS. Dans le sillage du scandale, deux autres têtes tombent: celle du directeur des Ressources humaines et celle du rédacteur en chef de l’actualité TV.

Ursula von der Leyer et Guy Parmelin
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L’orage gronde à Bruxelles. La cacophonie et l’indécision du Conseil fédéral à propos de l’accord institutionnel avec l’Union européenne (UE) agacent les diplomates européens, qui attendent «un signal clair de la Suisse».

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen attend la visite du président de la Confédération Guy Parmelin le 23 avril à Bruxelles. Ira? Ira pas? Le Conseil fédéral paraît indécis sur la position à adopter. A tel point que, selon le Tages Anzeiger, il se réunira lundi 19 avril pour une séance extraordinaire.

Les épines dans le pied de Berne concernent trois points: la protection des salaires, les aides d’Etat et la reprise de la citoyenneté européenne. Pourtant, selon nos collègues de la RTS qui ont pu lire les notes d’une réunion entre la Commission et les 27 États membres, celle-ci ne comprend pas ce que la Suisse veut vraiment et affirme que sa négociatrice Livia Leu n’a pas fait de propositions concrètes sur les 3 points litigieux.

Toujours selon ces documents, la Commission déclare avoir pris les devants et proposé des solutions qui ont permis de faire disparaître quasiment tous les obstacles. Alors se peut-il que Guy Parmelin se rende à Bruxelles pour signifier l’enterrement de l’accord et propose un «plan B» à l’UE? Dans ce cas, la Suisse risque gros, car la Commission pourrait ressortir des cartons quelques dossiers, comme le financement de la participation suisse au marché intérieur.

OMS
Keystone / Fabrice Coffrini

Autre institution à subir elle aussi une déflagration: l’Organisation Mondiale de la santé (OMS). Selon une enquête du journal Le Temps, Ranieri Guerra, ex-directeur adjoint et encore conseiller spécial du directeur, est accusé d’avoir retiré un rapport gênant sur l’Italie dans le cadre de la pandémie de Covid-19.

En mai 2020, alors que la première vague de coronavirus fait rage en Italie, pays le plus touché en Europe, des scientifiques publient un rapport intitulé «Un défi sans précédent, la première réponse de l’Italie au Covid-19». Ce dernier mettait clairement en évidence le plan obsolète de préparation de l’Italie à la pandémie.

24 heures après sa publication, l’OMS le retirait de la circulation, alors qu’il aurait pu être utile à d’autres pays encore non touchés. Le geste est vite apparu comme de la censure, dans laquelle Ranieri Guerra aurait joué un rôle majeur. Il était lui-même directement responsable de la préparation à une future pandémie entre 2014 et 2017 en Italie – un rapport accablant pour sa carrière donc.

L’OMS a déjà été fortement critiquée pour son manque d’indépendance, notamment vis-à-vis de la Chine. Cette affaire met à jour une connivence entre Rome et l’OMS (le gouvernement italien venait de verser une contribution volontaire de 10 millions de dollars à l’OMS) et jette un peu plus de discrédit sur une institution déjà éborgnée.

  • Un haut responsable de l’OMS sous enquête de la justice italienne
  • La crise du coronavirus, une «épreuve décisive» pour l’ONU
  • Notre dossier complet sur l’ONU

pancarte corna
Keystone / Alessandro Crinari

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