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Alors que la guerre continue de ravager l’Ukraine, la communauté internationale poursuit sa chasse aux avoirs russes. En Suisse, l’opacité des ports francs, des entrepôts qui font office de coffres-forts pour les super riches, est pointée du doigt.

Dans cette sélection, nous parlerons aussi de la recherche suisse qui souffre de l’exclusion de la Confédération d’Horizon Europe et d’un village alémanique qui a fait les gros titres de la presse internationale...

Bonne lecture,

© Keystone / Laurent Gillieron

Après le gel des avoirs de dirigeants russes sanctionnés, faut-il passer à la vitesse supérieure? De nombreux pays, dont la Suisse, discutent désormais de la confiscation de ces fonds pour les allouer à la reconstruction de l’Ukraine.

En Suisse, les députés socialistes ont déposé une intervention parlementaire qui demande au gouvernement d’élaborer une loi permettant la confiscation de l’argent des personnes sanctionnées. Des discussions similaires ont lieu au sein de l’Union européenne et aux États-Unis.

«La proposition de la motion socialiste ferait de la Suisse une république bananière», estime le directeur de l’Institut de droit économique de l’Université de Berne, Peter V. Kunz. Il considère que l’introduction de procédures d’expropriation serait préjudiciable non seulement à la place financière suisse, mais aussi à l’ensemble du pays.

«Cela dépend de ce que décidera le reste du monde à ce sujet. En particulier les États-Unis, l’UE et la Grande-Bretagne», note, quant à elle, Nora Meier. Elle estime que si toutes les grandes places financières décident d’introduire de telles mesures, la Suisse suivra probablement le mouvement.

  • Lire l’article de ma collègue Tomoko Muth
  • Avoirs russes gelés: la Suisse appelée à en faire davantage – l’article de swissinfo.ch (24 mai 2022)
  • Les oligarques russes: ces hôtes gênants pour la Suisse – l’article de swissinfo.ch (29 mars 2022)
Keystone / Martial Trezzini

La guerre en Ukraine attire aussi l’attention sur les ports francs, où des avoirs russes pourraient être dissimulés. Dans ces énormes entrepôts, les marchandises peuvent être stockées sans être soumises aux taxes et aux droits d’importations.

La culture du secret qui entoure ces structures suscite la controverse. «La guerre force à la transparence dans les ports francs en raison des sanctions prises à l’encontre de l’élite russe», relève John Zarobell, auteur de Art and the Global Economy et titulaire de la chaire d’études internationales à l’Université de San Francisco.

Les autorités suisses, de leur côté, affirment que les lois actuelles permettent de garantir l’application des sanctions. «La transparence des entrepôts douaniers est suffisante. Il n’est pas nécessaire d’agir», affirme Simon Erny, porte-parole de l’Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières.

Les experts mettent cependant en évidence des failles. La loi suisse exige notamment seulement que les listes d’inventaire aient un propriétaire légal, ce qui ne révèle pas forcément la véritable identité du propriétaire de la marchandise.

Keystone / Laurent Gillieron

La recherche suisse souffre de son exclusion du programme-cadre Horizon Europe. Une enquête du Secrétariat d’État à la recherche met en lumière les conséquences négatives de cette situation.

Depuis l’abandon de l’accord-cadre avec l’Union européenne en mai 2021, la Suisse est considérée comme un pays tiers non associé pour la participation au programme de recherche Horizon Europe. Depuis lors, la situation s’est détériorée pour les chercheuses et chercheurs ainsi que pour les entreprises et les institutions concernées en Suisse, montre l’étude.

Concrètement, les participantes et les participants à l’enquête évoquent l’exclusion de certains volets du programme, l’impossibilité de jouer un rôle de coordination ou encore les difficultés à participer aux projets collaboratifs. L’enquête fournit plus de 300 cas concrets.

Si la Confédération a mis en place des mesures nationales pour financer directement des projets de recherche helvétiques, celles-ci ne remplacent pas Horizon Europe aux yeux des personnes sondées. Elles y voient aussi le risque que la Suisse, en tant que pôle de recherche et d’innovation, perde en attrait et perde sa position de tête sur le long terme.

dorfbliz.ch

La commune de Bassersdorf, dans le canton de Zurich, a fait parler d’elle dans la presse internationale. Le village a créé la polémique en brûlant une sculpture à l’effigie d’une personne trans, lors d’une fête censée célébrer le printemps.

«Une effigie de femme trans brûlée en Suisse», écrit «The Advocate», le principal magazine LGBT des États-Unis. «Une ville met le feu à une femme trans de paille», titre le média britannique Metro. «Une figure de la diversité brûlée lors d’une manifestation coutumière», peut-on encore lire dans queer.de.

La communauté LGBT et des médias internationaux ne sont pas les seuls à avoir été outrés, Adolf Kellenberger, un habitant de la commune de 82 ans, a porté plainte auprès du Ministère public zurichois contre le conseil municipal. Ce dernier estimait que cette action était un «dérapage total» et «méprisait l’être humain». Sa plainte a toutefois été rejetée.

Malgré tout, les autorités de la commune ont défendu leur choix. Le directeur du comité a notamment expliqué qu’il fallait considérer le Böögg (la figure géante de paille) «comme un pamphlet contre l’hypersensibilité narcissique rampante et le manque d’humour pathologique».

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