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Berne, la Mecque de la musique électronique

Benjamin Diamond, l'une des stars, dimanche. EMCS

La première exposition internationale en Suisse sur tout ce qui concerne la musique électronique se déroule jusqu'à dimanche, à la BEA de Berne. Avec 280 artistes, dont 70% de Suisses, 180 compagnies et 60 stands

DJ’s, producteurs, labels et développeurs de logiciels se retrouvent à la BEA de Berne. Autrement dit, tous les individus et leurs machines qui ont contribué à faire de ce vaste pan de la musique une entité artistique à part entière depuis 15 ans.

Pour rendre cette exposition attrayante, sept clubs bernois se sont associés pour créer, ce week-end, des nuits festivalières animées par des super stars, comme Benjamin Diamond, dimanche, et des light shows décoiffants.

Au nombre des originalités, on relèvera «le silent dance floor»: une piste de danse sans sonorisation. Là, le visiteur revêt un casque HF (écouteurs sans fils) pour danser sur les rythmes et les couleurs sonores des DJ’s.

Ainsi, le danseur se retrouve coupé du monde, tout en étant parmi ses semblables. Hypnotisé dans sa bulle musicale personnelle, il se trémousse comme si le monde entier lui appartenait.

Sinon, ici, les uns sont initiés au maniement des logiciels musicaux dans les workshops. Là, les autres se perdent dans l’écoute des démonstrations musicales. Quant aux plus esthètes, ils s’attardent, rêveurs, devant les défilés de mode.

Pour sa première édition, EMCS (Electronic Music Convention of Switzerland) s’est donné pour but de réunir toute l’industrie de la musique électronique. Non pas seulement les artistes et les producteurs, mais aussi les fournisseurs de matériel (sonorisation, light show) et les graphistes (flyers).

Un autre but est de faire découvrir au public non initié comment cette musique électronique est interprétée en direct, sur scène, au travers de synthétiseurs et autres ordinateurs. Parfois même, mêlée à des instruments traditionnels.

Une telle manifestation est également l’occasion de présenter les très nombreux styles différents qui alimentent, depuis quinze ans, ce qu’on appelle la musique électronique.

Mais le rendez-vous de l’EMCS, c’est aussi offrir à une scène suisse partagée entre événements commerciaux gigantesques (Energy, Goliath) et petites structures indépendantes de «l’underground», l’occasion de nouer des contacts.

Reste que, «même si l’univers de la musique électronique semble rapporter gros, relève Michel Dubler, directeur d’EMCS, je n’ai pas pour autant l’impression que de nombreuses personnes gagnent beaucoup d’argent avec ce genre de musiques sur le marché helvétique».

Pour Michel Dubler, «la musique électronique n’est assurément pas qu’un effet de mode. Les soirées house ou techno aux quatre coins du globe le prouvent depuis longtemps. Cet univers s’est incrusté comme un véritable style de musique».

Enfin, «l’important, souligne Michel Dubler, n’est pas de disserter sur la valeur de ces différents courants musicaux, mais plutôt qu’un événement comme EMCS à Berne procure du plaisir».

Emmanuel Manzi

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