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Belle palette chorégraphique pour Lausanne

Near Life Experience, du Ballet Preljocaj. Jean-Claude Carbonne

La ville accueille la 6ème édition du Festival international de danse. Philippe Saire, son directeur artistique, parle de ses choix et coups de cœur.

Le propre de la danse contemporaine est d’être ancrée dans son temps. Constat simple que le festival tente d’illustrer.

La brutalité des changements sociaux, le rapport au corps, le poids de la solitude, l’exploration de l’intime… sont autant de domaines parcourus par les sept compagnies que Philippe Saire a invitées.

Directeur artistique dudit festival, ce dernier confie: «J’ai voulu montrer un petit bout d’une palette chorégraphique internationale aux couleurs très diverses».

Variété donc des sujets abordés. Si le Français Angelin Prejlocaj médite sur l’extase et le mysticisme («Near life experience», 3 octobre), son confrère franco-hongrois Pàl Frenàk travaille sur la rencontre et «le besoin d’exister face aux autres» («Tricks & Tracks», 2 octobre).

Quant à la Suissesse Fabienne Berger, dont «Avril en mai» (4 octobre) offre au festival sa seule création, elle traque «l’intention d’être. Entre chair et abstraction».

Eclectisme

Il n’y a pas néanmoins de thématique qui cimente l’ensemble des spectacles présentés. Philippe Saire dit avoir opté pour l’éclectisme.

«J’ai souhaité, lâche-t-il, déployer un éventail de ce qui se conçoit en danse aujourd’hui. Comme il n’existe pas à Lausanne une programmation chorégraphique annuelle importante, il me semblait nécessaire de donner aux spectateurs une image multiple de la danse, avec des tendances, des écritures et des styles différents».

Très divergentes sont, par exemple, les démarches de Fabienne Berger et du collectif français Kubilaï Khan Investigations. La première travaille sur la lenteur d’une gestuelle inspirée, entre autres, du yoga. Le deuxième, qui pratique le hip-hop, privilégie les mouvements structurés de l’acrobatie. Ce dont témoigne sa pièce «Mecanica Popular», présentée jeudi.

Quatre salles ont été choisies cette année pour la présentation des spectacle: Sévelin 36, L’Arsenic, le Théâtre Octogone et l’Opéra de Lausanne. Autant de lieux qui permettent de répandre le festival dans la ville. Un vœu cher à Philippe Saire qui entend ainsi élargir le public de la danse et favoriser l’échange.

swissinfo, Ghania Adamo

Festival international de danse de Lausanne, jusqu’au 4 octobre. Tel: 022 626 13 98

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