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L’artiste pauvre, ce n’est pas un mythe

Les acteurs culturels suisses revendiquent une meilleure sécurité sociale. La situation de nombre d'entre eux est en effet précaire, soulignent l'Union syndicale suisse (USS) et diverses organisations culturelles.

Les acteurs culturels suisses revendiquent une meilleure sécurité sociale. La situation de nombre d’entre eux est en effet précaire, soulignent l’Union syndicale suisse (USS) et diverses organisations culturelles.

Un sondage de l’Association suisse des acteurs de la scène mené il y a quelques mois a montré que 40% des intéressés vivaient avec 1000 à 2000 francs par mois.

Indépendants ou salariés de courte durée, la majorité des artistes passent au travers des mailles du filet social. Améliorer leur sécurité sociale n’est pas une question de politique sociale, mais bien de politique culturelle, a souligné Claudine Wyssa, directrice de l’Association suisse des musiciens.

En matière de prévoyance professionnelle, la Confédération, par le biais de Pro Helvetia, doit pouvoir verser un montant correspondant à la part patronale sur les mandats ou subventions qu’elle attribue. En contrepartie, les artistes auraient une obligation de cotisation.

Selon ses partisans, cette réforme peut se faire sans grande charge administrative: des caisses de pension existent déjà dans certains domaines, comme dans la musique, et il suffirait de les étendre.

Les organisations professionnelles tentent en vain depuis des années de pousser l’administration fédérale à l’action: l’Office fédéral de la culture et l’Office fédéral des assurances sociales se renvoient la balle, a expliqué Colette Nova, secrétaire de l’USS.

Le Conseil fédéral (gouvernement) a pris connaissance en février dernier d’un rapport sur la question. Même s’il renvoyait à la responsabilité individuelle des acteurs culturels, le document préconisait une révision de la loi sur la prévoyance professionnelle. Chargée d’un mandat, l’administration fédérale envisage de proposer au gouvernement de ne rien entreprendre, selon Colette Nova.

D’où l’appel au Parlement, invité à profiter des prochains débats sur la loi sur l’encouragement à la culture pour intervenir.

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