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La Comédie de Genève dans la cour des grands

Anne Bisang attaque sa cinquième saison! SP

Anne Bisang lève le rideau sur sa prochaine saison théâtrale que l'on peut qualifier d'excellente.

Il aura fallu à la directrice des lieux cinq ans pour redonner à l’une de nos plus importantes institutions l’aura qu’elle mérite.

Il aura fallu à Anne Bisang une demie décennie de règne à la Comédie de Genève pour que la directrice des lieux permette à la plus importante institution théâtrale romande de redevenir ce qu’elle était sous Benno Besson et Claude Stratz: une scène ouverte au vent de la création suisse et francophone.

Anne Bisang signe donc sa cinquième saison et redonne à la Comédie une véritable aura en en faisant un carrefour de rencontres haut de gamme, à mi-chemin entre Avignon et Paris. Soit les deux plus grandes vitrines du théâtre européen et français.

Du Pont d’Avignon aux ponts parisiens

D’Avignon justement nous viendra le très applaudi et lumineux «Platonov» de Tchékhov, que le metteur en scène Eric Lacascade créait l’an dernier à la Cour d’Honneur du Palais des Papes. Magnifique lieu où il sera repris cet été, juste avant son passage à Genève, du 22 au 28 septembre.

Autre accueil avignonnais, «La mort de Krishna» (du 2 au 7 décembre), spectacle que Peter Brook montera en juillet prochain au cœur de la Cité des Papes. Tiré d’un épisode du «Mahabharata», célèbre récit épique indien, «Krishna» nous promet un voyage merveilleux dans un univers aux couleurs chatoyantes.

Les invités de Paris et de ses villes proches ne sont pas moins prestigieux, puisqu’il s’agit, entre autres, d’Olivier Py (38 ans), le plus doué des auteurs, metteurs en scène et acteurs du moment.

Il donnera, tenez-vous bien, la version intégrale du «Soulier de Satin» de Paul Claudel. Onze heures de représentation jouées hors les murs. Entendez au Grand Théâtre de Genève qui, à cette occasion, ouvre ses portes à Anne Bisang pour une soirée unique (le 18 octobre).

Autre pont parisien, celui établi avec Jean-Louis Martinelli, directeur du Théâtre des Amandiers. Ce dernier présentera «Les Sacrifiés» (du 20 avril au 2 mai), «fresque bouleversante et sans compromis sur l’Algérie», écrite par un auteur vivant, Laurent Gaudé, et interprétée par des acteurs franco-suisses.

La scène suisse

De la Suisse, on retiendra avant tout le nom d’Odile Cornuz, 24 ans, talent en herbe et auteur d’une pièce au titre festif: «Saturnale». Anne Bisang la portera à la scène (du 9 au 13 décembre) et entamera grâce à ce spectacle une nouvelle collaboration avec le Theater Neumarkt de Zurich, qui l’accueille en mai prochain.

De la même Bisang, on pourra voir «Sainte Jeanne», de Bernard Shaw (du 21 octobre au 9 novembre). Autre projet, autre importance. La metteuse en scène revisite ici le chef-d’œuvre du dramaturge anglais et confie le rôle-titre à Barbara Tobola. Cette production partira ensuite en tournée romande, puis sera donnée à la Comédie de Reims.

Les familiers des scènes genevoises et vaudoises retrouveront également deux routiers de nos théâtres. Martine Paschoud d’abord, qui crée «Le conte d’hiver» de Shakespeare (du 20 janvier au 8 février).

Et Philippe Mentha ensuite, infatigable arpenteur de l’âme slave, qui montera pour la deuxième fois dans sa carrière «La Mouette» de Tchékhov (du 25 mars au 2 avril).

A vos agendas!

swissinfo, Ghania Adamo

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