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Nouvelle création d’Herzog & de Meuron à Londres

Le projet de centre Laban à Lewisham. tate.org

Le deux architectes bâlois signent le centre Laban de danse contemporaine. Ils ont métamorphosé une ancienne décharge dans une zone délabrée de la capitale britanique.

C’est la 2e fois que Herzog & de Meuron se distingent à Londres. Ils avaient déjà réhabilité une centrale électrique, la Tate Modern.

La crique est boueuse, le quartier industriel et les rues sombres… Mais au détour d’une arche, qui supporte une voie de chemin de fer, un arc-en-ciel scintille. A l’intérieur, des danseuses s’activent.

Lewisham n’est pas une riante municipalité du sud-est londonien. Elle a l’un des plus hauts taux de petite criminalité (vol, brigandage) de la capitale britannique.

Mais les autorités veulent changer les choses. Elles ont su convaincre le centre Laban, à l’étroit dans ses anciens locaux, de s’installer ici.

Fondé par le célèbre danseur austro-hongrois Rudolf Laban il y a plus de 50 ans, cette institution est une sorte d’université de la danse contemporaine.

On y chorégraphie, mais on y fait également de la recherche académique sur le sujet. Cette année, les étudiants viennent de 35 pays. Parmi eux, une quinzaine de Suisses.

Désormais, le centre Laban s’exhibe dans le plus grand bâtiment au monde consacré à cette discipline. Qui a été inauguré début février.

Ambiance communautaire

Jusqu’ici, l’institution occupait une série de maisons d’habitations regroupées autour d’une église. Il s’en dégageait une ambiance villageoise, communautaire. Et les architectes suisses s’en sont fortement inspirés.

Concrètement, le sanctuaire a été remplacé par le théâtre dans lequel se produisent les troupes invitées et les étudiants.

Tout autour se développent des rues larges ou étroites (les couloirs), des places petites ou grandes (les salles d’entraînements), la librairie et la cafétéria.

Une question de feeling

Le tout est réuni sur trois niveaux et éclairé de lumière naturelle. La plupart des parois sont translucides, de différentes couleurs pastel. C’est le travail de l’artiste britannique Michael Craig-Martin.

La référence architecturale à la danse est affaire de ‘feeling’. «Il y a un mouvement dans le ‘design’ qui vous donne envie de danser», explique Harry Gugger, partenaire de Herzog&De Meuron et principal artisan de cette réalisation.

De leur côté, les danseurs confirment qu’ils sont stimulés, animés par le bâtiment.

swissinfo, Gaëtan Vannay, Londres

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