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Davos: manif autorisée pour la première fois

Face à face entre policiers et anti-mondialistes à Davos, en janvier 2000. Keystone Archive

La manifestation prévue le 25 janvier à Davos a reçu une autorisation communale. C'est une première dans l'histoire du Forum.

Les organisateurs n’appellent pas pour autant au strict respect de la non-violence.

Pour la première fois dans l’histoire du Forum économique (WEF), les autorités de la commune de Davos ont autorisé une manifestation des militants anti-mondialisation.

Elle se déroulera toutefois sous haute surveillance. Toutes les polices cantonales du pays ont prêté des renforts à leurs collègues grisons, mais les détails du dispositif sont tenus secrets.

La manifestation, prévue le samedi 25 janvier, est organisée par l’Alliance d’Olten, qui regroupe diverses organisations anti-mondialisation, des partis politiques de gauche, les Verts et divers syndicats.

Violence ou non violence?

«L’Alliance d’Olten appelle les manifestants à ne pas se laisser prendre au scénario de violence de la police», indique son porte-parole Walter Angst.

Une assurance qui ne suffit toutefois pas à une organisation comme Pro Natura, co-organisatrice du forum alternatif «Public Eye on Davos».

Pour Miriam Behrens, cheffe de projet Politique/coordination internationale de Pro Natura, «l’appel à la manifestation du 25 janvier lancé par l’Alliance d’Olten ne contient pas une phrase explicite qui appelle à la non-violence.»

«Par le passé, il y a toujours eu de la violence, des gens qui venaient pour tout casser, renchérit Peter Ruegg, porte-parole de l’organisation écologique. Nous sommes contre la violence et Pro Natura ne veut pas être associée à cela.»

«L’Autre Davos» reste à Zurich

Par ailleurs, la conférence «L’Autre Davos» réunira pour la quatrième fois les critiques du WEF et de la mondialisation au Volkshaus de Zurich le 23 janvier.

Les organisateurs souhaitent donner un «signal fort contre la guerre en Irak», ont-ils expliqué jeudi devant la presse réunie à Berne.

Le retour du WEF à Davos se situe dans un contexte marqué par la faillite de grandes entreprises, les bilans maquillés, les licenciements collectifs ainsi que l’aggravation des conflits guerriers, ont-ils rappelé.

Parmi les invités de «L’Autre Davos» figureront Sarah Sloan, de la coalition anti-guerre ANSWER, et l’opposant exilé irakien Sadik Al-Biladi.

«L’Autre Davos» est notamment soutenu par Attac Suisse, le Groupement pour une Suisse sans armée et le Syndicat suisse des services publics. Il s’associe étroitement du Forum Social Mondial de Porte Alegre (Brésil) qui aura lieu du 19 au 28 janvier.

Première alerte

En outre, on apprend jeudi qu’un engin explosif a été désamorcé dimanche à Davos par la police grisonne. Il se trouvait dans un sac de sport déposé dans un jardin situé à proximité du Centre des congrès, lieu des réunions du WEF.

Le sac contenait une pièce de feu d’artifice avec un dispositif de mise à feu. Le Ministère public de la Confédération et la police criminelle fédérale ont été informés.

Une enquête doit déterminer s’il existe un lien avec l’attentat perpétré il y a deux ans contre le Centre des congrès avec des fusées pyrotechniques, endommageant deux vitres blindées.

C’était dix jours avant l’ouverture du WEF. Les dégâts s’étaient chiffrés à 15 000 francs.

swissinfo avec les agences

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