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Deux millions et demi pour le Téléthon suisse

Il n'aura pas fallu aux Ormonans plus de 26 heures pour édifier ce chalet, qui accueillera de jeunes handicapés. Keystone

«Là-haut sur la montagne, l´est un nouveau chalet ». Edifié en 26 heures par 500 bénévoles aux Diablerets, ce futur lieu d´accueil pour jeunes handicapés a été ce week-end le symbole de la solidarité suisse envers les victimes des maladies génétiques.

La 13e édition du Téléthon a rapporté un peu plus de 2,5 millions de francs. Le grand marathon de 30 heures en faveur des personnes frappées par une maladie héréditaire s’est terminé samedi à minuit.

Comme chaque année, ce sont les Romands qui se sont montrés les plus généreux, offrant plus des deux tiers des promesses de dons. Rien d’étonnant à cela : né aux Etats-Unis en 1966, le Téléthon est d’abord en Europe une affaire française. Dans l’Hexagone, la collecte 2000 dépasse les 125 millions de francs suisses.

C’est donc sous l’œil des caméras de France 2, et avec les encouragements de Bertrand Piccard, du tennisman Arnaud Boetsch ou des dessinateurs Cosey et Derib que 500 fiers Ormonans se sont lancés vendredi dans l’édification d’un chalet « à l’ancienne », action-phare de ce Téléthon, mais que ne doit pas faire oublier les 500 autres organisées un peu partout en Suisse latine.

Après 26 heures (temps record), 100m2 de madriers et 12 000 bardeaux cloués sur le toit, l’édifice a accueilli sa première fondue géante samedi vers 23 heures. Plus tard, il deviendra lieu d’accueil pour des jeunes handicapés de tout le continent.

Les sommes récoltées lors du Téléthon financent pour moitié des projets de recherche scientifique et pour l’autre moitié l’aide directe aux personnes atteintes de maladies incurables comme la myopathie ou la mucoviscidose ainsi qu’à leurs familles. Quelque 20 000 enfants et adultes sont touchés en Suisse.

Depuis 1985, la Fondation suisse de recherche sur les maladies musculaires – financée aux trois quarts par le Téléthon – a déjà pu injecter près de 8 millions dans la recherche. En Suisse aujourd’hui, une vingtaine d’équipes scientifiques travaillent sur le sujet, alors qu’elle n’étaient que deux ou trois il y a encore quelques années.

Les maladies génétiques restent toutefois parmi les mal-aimées de l’industrie pharmaceutique, qui hésite à investir les sommes nécessaires pour un espoir de gain assez maigre au vu de leur rareté. D’où l’importance de participer au Téléthon, ce que chacun peut encore faire en ouvrant le lien ci-dessous.

Marc-André Miserez

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