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Des nouveaux traitements contre le cancer de l’ovaire en test à Genève

En Suisse, le cancer de l'ovaire touche chaque année 600 personnes et 400 en meurent. De quoi pousser les spécialistes à chercher des alternatives aux chimiothérapies classiques dans la lutte contre cette maladie.

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De nouveaux traitements sont testés aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) pour limiter les effets de ce cancer.

La Dre Intidhar Labidi-Galy, du service d’oncologie des HUG, explique par exemple que grâce à des nouveaux traitements sous forme de cachets pris pendant deux à trois ans, les patientes «ont des rémissions de deux, trois, quatre, cinq, six ans, voire elles ne présentent plus de récidive», une révolution.

Opération chirurgicale innovante

Ce traitement n’est pas la seule avancée dans la lutte contre cette maladie. Aux Hôpitaux universitaires de Genève, une opération chirurgicale innovante permet aussi de retirer les cellules cancéreuses.

La Dre Manuela Undurraga Malinverno, du service de gynécologie des HUG, explique cet autre procédé: «La chimiothérapie est sprayée dans le ventre et ça va couvrir tout le ventre, les anses, l’espace du foie. Avec la pression qui est dans le ventre, elle va pénétrer plus profondément dans la cellule, pouvant bien tuer toutes les cellules pathologiques à l’intérieur du ventre.»

Cette opération permet de limiter les effets secondaires de la chimiothérapie, comme la perte de cheveux ou la fatigue.

La Dre Undurraga Malinverno précise tout de même que ce procédé en est à ses débuts. «On est dans une phase 1, c’est le tout début de la recherche. Notre espoir c’est dans deux ans de passer en phase trois, c’est-à-dire pouvoir comparer les études actuelles qui sont déjà prouvées avec ces nouveaux types de techniques.»

>> Les précisions de Patrick Petignat, médecin-chef du service de Gynécologie des HUG:

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Une maladie pas invincible

Isabelle Lasserre, une Genevoise atteinte d’un cancer du sein dans les années 90, l’a vaincu, mais en 2015 la maladie refait surface, cette fois aux ovaires.

Elle raconte: «Un beau jour je me dis ‘ah j’ai mal au ventre’. Mon gynécologue m’a pris dans les deux jours, (…) il m’a fait passer une échographie, là c’est direct l’hôpital. C’est une maladie mortelle, c’est quand même un gros gros truc, mais on s’en sort aussi et ça il ne faut pas le perdre de vue», rappelle-t-elle.

Soigner cette maladie passe aussi par la sensibilisation. Les HUG organisent diverses actions de sensibilisations pour les journées du cancer de l’ovaire jusqu’au 30 septembre.

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