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Emmen redore son blason

Cette fois ci, les candidats avaient été présentés à la populations par les partis politqiues. swissinfo.ch

Parmi les autres votations de ce week-end, il faut retenir celle d'Emmen. Les citoyens de cette petite commune lucernoise font à nouveau la Une. Mais cette fois pour une actualité heureuse. Ils ont en effet accepté les nouvelles demandes de naturalisation qui leurs étaient soumises.

Treize demandes de naturalisation pour 22 personnes et autant de candidats acceptés. Les citoyens d’Emmen ont effacé la pénible impression laissée par les 48 refus de mars 2000. Les autorités, il est vrai, avaient préparé le terrain en mettant en place une nouvelle procédure, plus sévère, plus sélective et plus transparente.

Cette fois, les demandeurs avaient été présentés à la population par les partis politiques. Il fallait que les citoyens sachant que ces personnes étaient intégrées, qu’elles parlaient la langue du pays et qu’elles connaissent les coutumes suisses.

Pour la suite, la commune continuera à avancer à petits pas. La prochaine série de demandes de naturalisation comportera en effet entre dix et quinze demandes. Alors que 260 candidats sont toujours en attente.

Pas de révolution, en revanche, en terre vaudoise. A plus de deux contre un, les citoyens ont refusé l’initiative du Parti ouvrier et populaire (POP), qui voulait instaurer un taux d’imposition unique pour les 384 communes du canton.

Les Vaudois ont donc suivi leur gouvernement, qui jugeait le projet trop centralisateur et attentatoire à l’autonomie des communes. Et ceci d’autant plus que la nouvelle péréquation financière – votée il y a un an – permet aux communes de réduire progressivement les disparités en venant se placer dans une fourchette comprise entre 70 et 110 points. Pour mémoire, le POP proposait de fixer le taux unique à 92 points, ce qui représente la moyenne cantonale.

A Zurich, les citoyens ont refusé de justesse la privatisation des entreprises électriques cantonales (EKZ). Obtenu grâce à quelque 10 000 voix d’avance (51,4%), ce non ne fait pas l’affaire de la holding Axpo, appelée à devenir le nouveau géant énergétique du pays, en rassemblant les Forces motrices du Nord-Est, ainsi que les entreprises de sept cantons, soit un tiers du marché national.

A Fribourg, par contre, c’est à près de 60% que les citoyens ont accepté de transformer leurs entreprises électriques (les EEF) en SA. Ce changement de forme juridique permettra aux EEF de finaliser un accord avec Electricité Neuchâteloise SA, en vue d’obtenir le leadership du marché romand.

Mais, contrairement à ce qui était proposé à Zurich, l’Etat fribourgeois est légalement tenu de conserver la majorité du capital des EEF.

Enfin,dans les Grisons, le rumantsch grischun – la langue écrite créée pour tenter d’unifier les cinq dialectes romanches – a gagné du terrain ce week-end. A deux contre un, les citoyens ont accepté que la documentation électorale cantonale leur soit désormais adressée dans cette langue en plus de l’allemand et de l’italien.

Jusqu’ici, les textes relatifs aux divers scrutins cantonaux étaient rédigés en allemand, en italien et dans deux dialectes romanches, le ladin et le sursilvan. La documentation sur les votes fédéraux, par contre, est déjà disponible en rumantsch grischun depuis 1986.

swissinfo avec les agences

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