Le groupe Ascom vend deux de ses divisions

Ascom se sépare de son usine de Soleure qui produit des téléphones et de son unité Installationen AG. La première passe en main de l’américain Dii/Dovatron. La seconde est reprise par le groupe soleurois Atel.

Ascom se sépare de son usine de Soleure qui produit des téléphones (550 employés) et de son unité Installationen AG (450 collaborateurs). La première passe en main de l’américain Dii/Dovatron. La seconde est reprise par le groupe soleurois Atel, le plus grand producteur d’électricité de Suisse. Aucune suppression d’emplois n’est prévue pour l’instant.

En toute logique, les restructurations se poursuivent dans le secteur des télécoms même si, cette fois, c’est un fabricant et non pas un opérateur qui est concerné. Si ces deux cessions se concrétisent, Ascom va pouvoir concentrer ses efforts sur ses compétences principales: le développement de produits, le marketing et la vente.

Au niveau stratégique, les analystes estiment qu’Ascom va se concentrer sur les solutions sans fil avec la combinaison du téléphone, du fax et de l’informatique. En octobre, lors du dernier salon Telecom 99, le groupe présentait des concepts de pointe pour gérer des installations domestiques, avec ordinateurs et imprimantes, indépendamment des prises de télécommunication. Par ailleurs, même si pour l’heure le système ne semble pas être au point, Ascom mise aussi sur l’avènement du transport de données et de la voix par les réseaux électriques. Un moyen d’arriver directement chez l’utilisateur sans dépendre du réseau mis en place par les opérateurs de télécoms.

Cette restructuration du groupe bernois n’est pas une surprise. Ces dernières années Ascom n’a pas atteint ses objectifs financiers, le chiffre d’affaires est en diminution régulière et la rentabilité insuffisante. Depuis 1993, le nombre d’employés est en chute libre: la société est passée de 15 000 places de travail à environ 10 000 actuellement. Avec la libéralisation du secteur, le marché est devenu très concurrentiel et les marges sont à la baisse. En plus, Ascom vise surtout à une croissance hors de Suisse, mais la pénétration sur de nouvelles zones, bien qu’elle offre un potentiel intéressant à moyen terme, nécessite des investissements élevés.

Luigino Canal