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Francomanias, nouveau rendez-vous

Bénabar, lever de rideau en 2002, tête d’affiche aujourd’hui. swissinfo.ch

Laurent Voulzy, Alain Bashung, «M», Benabar et moult autres artistes qui ont choisi la langue de Molière ont rendez-vous à Bulle, en Gruyère.

La 8e édition des Francomanias va sans doute battre des records d’affluence.

La première édition avait eu lieu en 1990 (la manifestation est biennale). Cette année-là, le programme de ce festival périphérique – Bulle n’est pas franchement une métropole – comptait déjà des artistes comme Pascal Auberson, Romain Didier, Manu Dibango, Serge Reggiani.

Le fondateur, Dominique Rime, et son équipe affichaient donc clairement leurs attentions: qualité et francophonie. Depuis, les années ont passé, les éditions se sont succédées, et le credo des Francomanias est resté le même.

Et le budget ayant approximativement sextuplé depuis 1990 pour atteindre un montant de 650.000 francs, la programmation 2004 peut se permettre d’être copieuse, d’autant plus que les soirées les plus «grand public» se tiendront à l’Espace Gruyère, abandonnant le traditionnel Hôtel de Ville au rang de salle secondaire.

Cinq jours, cinq couleurs, voire davantage

Ambiance bariolée le mardi 18 avec les notes bleues du Biennois Simon Gerber, l’humour du franco-Vaudois Thierry Romanens, et, en guise de dessert, Laurent Voulzy et ses effluves caraïbes.

La «nouvelle chanson française», verbe acéré et retour aux sources acoustiques, sera représentée mercredi 19 par Sanseverino (tendance manouche), Tryo (tendance reggae-écolo-pétard), et Bénabar, virtuose de la mélodie accrocheuse et du mot qui fait mouche.

La soirée du 20 mai proposera une rescapée de la Star Ac’, Olivia Ruiz, qui est par ailleurs la seule femme de cette 8e édition. «J’aime pas l’amour», c’est elle qui le dit. Le fragile Raphaël sera également de la partie, ainsi que Daran, qui a abandonné ses Chaises depuis qu’il ne dort plus dehors – ceux qui s’intéressent à la chanson française auront saisi.

Vendredi, c’est un groupe gruérien qui ouvrira le bal, Regard du Nord, suivi par Jérémie Kisling, un Romand que la Romandie reconnaît… puisque la France l’a reconnu à travers le label Naïve – oui, le même que la désormais incontournable Carla Bruni. Et «M», alias Mathieu Chedid faut-il le rappeler, viendra conclure l’affaire, look déjanté et guitare enflammée.

Samedi 22, enfin, la nuit sera bleue et grise, et chargée de volutes. L’irlando-genevois Polar, Eric Linder pour l’état civil, allumera les feux sombres de cette soirée, suivi de Mr. Alain Bashung himself. Jongleur de mot, destructureur musical, et néanmoins confectionneur de tubes imparables.

«La nuit je mens
Je prends des trains
a travers la plaine
La nuit je mens
Je m’en lave les mains.»

La nuit sera belle, samedi à l’Hôtel de Ville de Bulle.

swissinfo, Bernard Léchot

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