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Gerhard Schröder, conseiller du groupe Ringier

Le groupe Ringier accueille Gerhard Schröder à bras ouverts. Keystone

L'ex-chancelier allemand sera le «conseiller pour les questions de politique internationale» du plus grand groupe de presse suisse, dès janvier 2006.

Cette annonce intervient un jour après le retrait total du socialiste Gerhard Schröder de la scène politique allemande. Le montant de son futur salaire n’a pas été révélé.

Devant les médias, l’éditeur Michael Ringier a seulement précisé que Gerhard Schröder serait un «interlocuteur privilégié» pour les activités dans le domaine politique et qu’il prendrait aussi part à des «manifestations». Un bureau lui est déjà réservé dans les bâtiments du groupe à Zurich, non loin du lac et de l’opéra.

Le temps de travail de l’ex-chancelier reconverti en conseiller pour la presse n’est pas encore exactement défini. Son champ d’activités doit «se développer avec le temps», a encore expliqué Michael Ringier.

Le plus grand groupe de presse suisse garde également le silence sur la rémunération de son nouveau conseiller. «Gerhard Schröder était comme chancelier un homme modeste, et il le restera», s’est contenté d’affirmer Michael Ringier.

L’éditeur a laissé entendre que ce n’était pas l’argent qui l’avait attiré. «Si c’était le cas, il aurait choisi une autre activité.»

L’ex-chancelier, aujourd’hui âgé de 61 ans, ne se contentera pas de travailler pour Ringier. A en croire l’éditeur zurichois, il va reprendre son métier d’avocat dans un cabinet à Berlin et commencer à rédiger sa biographie.

Un chiffre d’affaires en hausse de 10%

Lors de sa traditionnelle conférence de presse d’automne, le groupe zurichois a également passé en revue l’année qui s’achève et évoqué ses projets pour 2006.

Le chiffre d’affaires pour 2005 devrait augmenter de 10% par rapport à l’année précédente, a dit le directeur du groupe Martin Werfeli. Il avait déjà fait un bond de près de 13% en 2004, année record pour Ringier.

Une nouvelle fois, ce sont le marché des journaux en Europe de l’Est et les productions télévisées en Suisse qui ont pour une bonne part contribué à cet envol. Le groupe a aussi beaucoup investi dans ces domaines, sans pour autant négliger le secteur des journaux en Suisse.

Le thème des journaux gratuits

Il veut davantage investir sur le marché suisse l’an prochain, a indiqué Michael Ringier. Un nouveau magazine pour les jeunes femmes devrait sortir à la fin du mois de février 2006.

Les domaines de l’information sur internet et des journaux gratuits retiennent par ailleurs toute l’attention du groupe Ringier, qui cherche à atteindre les jeunes lecteurs.

Des projets sont à l’étude, comme un quotidien économique gratuit en allemand «Cash Daily» ou un journal pour pendulaires joint au «Blick». Mais le premier journal gratuit de Ringier sera lancé lundi prochain à Prague pour concurrencer «Metro», présent dans la capitale tchèque depuis 1997.

swissinfo et les agences

Le groupe de presse Ringier emploie plus de 6000 collaborateurs dans le monde entier.
En 2004, Ringier a réalisé un chiffre d’affaires de 1,114 milliard de francs et un bénéfice de 55,6 millions.
Pour 2005, Ringier prévoit 10% d’augmentation du chiffre d’affaires.

– L’ancien chancelier allemand Gerhard Schröder a renoncé officiellement le 23 novembre 2005, comme prévu, à toute fonction politique dans son pays.

– Il n’a pas voulu faire partie du nouveau gouvernement de coalition formé par les conservateurs et sociaux-démocrates après avoir perdu, de peu, les élections législatives anticipées du 18 septembre qu’il avait provoquées.

– Agé de 61 ans, l’ex chancelier (durant 7 ans) social-démocrate reprend son activité d’avocat à Berlin et sera, dès janvier 2006, le «conseiller pour les questions de politique internationale» du groupe de presse zurichois Ringier.

– Avant Gerhard Schröder, l’ancien chancelier allemand Helmut Kohl avait lui aussi travaillé pour une entreprise suisse, en l’occurrence le Crédit Suisse Group.

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