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Jeux cruels de l’enfance dansés à la Comédie de Genève

«4+1 (little song)» de Catherine Diverrès. Laurent Lafolie

Une fois n´est pas coutume, la Comédie de Genève programme, mardi et mercredi soirs, une chorégraphie sur la cruauté propre à l'enfance.

Comme il n’y a pas de véritable maison de la danse à Genève, la direction de la Comédie de Genève a décidé d’ouvrir ses portes aux danseurs, par l’intermédiaire de l’Association pour la danse contemporaine (ADC).

«4 1 little song», tel est le titre du ballet de Catherine Diverrès, chorégraphe-phare de la danse contemporaine française et directrice du Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne.

Derrière ce titre énigmatique «4 1 little song» se cache une anecdote. «Au départ de la création, un des danseurs s’est blessé et n’a pu suivre les répétitions, ne rejoignant que tardivement la troupe», raconte la collaboratrice artistique de la Comédie de Genève, Michèle Pralong.

Pour l’occasion, et contrairement à l’accoutumée, Catherine Diverrès a constitué une troupe plus intimiste de trois danseuses et deux danseurs.

Le thème qu’elle aborde dans sa création évoque l’exclusion, à travers une observation sans pitié des jeux d’enfants.

Ainsi, la chorégraphie de Catherine Diverrès pousse le spectateur à replonger dans ses propres souvenirs d’enfance, afin qu’il retrouve les sentiments intérieurs et les motivations inavouables qui présidaient – et président peut-être encore – à ses propres comportements en société.

En avant-propos de ces deux représentations genevoises, Michèle Pralong a visionné la vidéo du spectacle: «de longs silences plongent la scène dans une atmosphère de suspense. Le bruit des chutes des protagonistes retentit sur un plateau de bois spécialement conçu pour la production. Les sons sont d’une telle violence qu’ils nous font sursauter».

Basée sur d’innombrables heures d’improvisation, cette production a été créée à partir de quatre catégories ludiques bien définies: le combat, le mimétisme, les jeux de vertige et les jeux de hasard.

Immanquablement, cet univers chorégraphique fait penser à l’un des fameux recueils de nouvelles de Corinna Bille: «Cent petites histoires cruelles».

Emmanuel Manzi

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