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Johnny Hallyday: un dieu de l’Olympe au stade de la Pontaise

Johnny mettra le feu à la Pontaise. Keystone

Vendredi soir 14 juillet, l'idole de la chanson française donne un méga-concert rock au Stade olympique de la Pontaise à Lausanne. Avec ses musiciens et choristes américains. Devant quelque trente-cinq mille fans.

En cette année 2000, Johnny Hallyday fête ses 57 ans et ses 40 années de carrière par des concerts dans les plus grandes villes de France. Mais aussi au Canada, en Belgique et en Suisse. Pour le plus grand plaisir de trois générations d’irréductibles fans.

Le 10 juin dernier, l’idole de la chanson française a ouvert les feux à Paris, en donnant un concert gratuit sous la Tour Eiffel. Parallèlement, il occupe la scène de l’Olympia jusqu’au 26 août, sous une forme plus acoustique et intimiste.

Jean-Philippe Smet, de son véritable nom, est né dans la rue, en juin 1943, en tant que Gémeau ascendant Lion. A partir de 1960, cet enfant d’origine belge, adopté par sa tante, se lance dans la chanson yé-yé. Mais il est surtout le premier chanteur francophone à introduire le rock n’roll américain en France, sur des textes en français.

Côté jardin, Johnny a aimé les femmes comme il a collectionné les guitares et les motos. Sur des coups de foudre et des lendemains forcément bluesy. En outre, l’homme a goûté à la drogue, à l’alcool, et à tout ce qui touche à la démesure. Mais côté cour, il a toujours assuré comme une bête de scène.

Néanmoins, pour les puristes de la chanson française, Johnny n’a guère de talent, sinon celui de savoir s’entourer de grands professionnels. En revanche, pour les amateurs de chansons populaires, et pour beaucoup de gens du métier, Johnny est un monument, une référence, une légende vivante.

Pour preuve: mieux que personne, l’artiste est parvenu à surfer sur tous les courants, sur toutes les modes, en demeurant, le plus clair du temps, au top du show-business. Aujourd’hui, il chante sur des musiques de son fils David et même sur un texte de l’écrivain Françoise Sagan.

En définitive, les deux plus grands chanteurs francophones ne seraient-ils pas belges? Jacques Brel pour la chanson à textes et Johnny Hallyday pour la chanson dite de variété.

Toujours est-il que Johnny Hallyday est à voir sur scène une fois dans sa vie. Ne serait-ce que pour l’entendre interpréter ses tubes qui ont marqué nos «Souvenirs, souvenirs» (1961), «Retiens la nuit» (1962), «Le pénitencier» (1964), «Gabrielle» (1976), «Ma gueule» (1980), «Quelque chose de Tennesse» (1985) jusqu’à l’éternel «Que je t’aime» (1969).

Emmanuel Manzi

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