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La Bâtie 2002 souhaite abolir les frontières

La Bâtie 2002, détail de l’affiche. swissinfo.ch

Arts performatifs et happenings sont au rendez-vous de la manifestation genevoise qui s'ouvre le 29 août.

Des allumettes à la tête rouge sur fond bleu. L’affiche déjà signe l’ambition du directeur André Waldis: faire feu de tout bois.

L’expression «aventure artistique» ne sera donc pas galvaudée, si l’on en croit Waldis qui entend «rendre floues les frontières entre théâtre, musique et danse» au programme de cette édition 2002.

Du théâtre à la performance

En matière de théâtre, l’aventure, on la cherchera moins chez les écrivains Witold Gombrowicz et William Burroughs (dont Valérie Poirier et Eric Salama mettront en scène, respectivement, «Bakakaï» et «Le Festin nu»), que chez des performers comme le Brésilien Michel Groisman.

Lequel effectue dans «Tear» et «Transferencia» un voyage à la fois mental et physique. Avec, comme bagages, des miroirs et des bougies qui lui permettront d’explorer les limites de son propre corps.

Une autre exploration des limites, sociales celles-là, est à découvrir chez la compagnie belge Dito Dito qui, dans son spectacle «L’Année du serpent», se faufile avec humour dans le monde des sans-papiers et des hors-la-loi.

Déplacement des frontières également dans «Blonde unfucking believable blond» de la jeune auteure suisse Marielle Pinsard qui signe un happening jubilatoire en mettant en scène et en jeu la blondeur féminine (on s’en doute) et toute la mythologie que celle-ci charrie.

Moins excitant, quoique très attendu, sera probablement le spectacle du Théâtre du Radeau. Une compagnie française dirigée par le très professionnel François Tanguy qui sait, mieux que quiconque, jongler avec les images au détriment du texte, pratiquement absent de ses créations. Le metteur en scène présentera donc «Les Cantates» à Ferney-Voltaire (France), près de Genève.

Côté danse et musique

Côté danse, deux dates sont à retenir. D’abord, «Alibi» (3 et 4 septembre) de Meg Stuart qui, en bonne Américaine, réussit à allier, par l’utilisation des nouvelles technologies, virtualité et réalité.

Ensuite, «Sorry, do the tour» (2 et 3 septembre) dont le titre est à prendre au pied de la lettre puisque le concepteur du spectacle Marco Berrettini emmène son public à la très célèbre discothèque le Macumba.

S’agissant de «tour», on gardera le plus audacieux pour la fin. Soit deux soirées (6 et 7 septembre) proposées sur les hauteurs du Salève (Haute-Savoie) où seront débarqués les inconditionnels de musique électronique. Y sont prévus des performances et des concerts donnés, entre autres, par Heinrich Lüber, Alan Lamb, Arve Henriksen.

swissinfo/Ghania Adamo

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