La danse suisse dans tous ses états
Destinées avant tout aux programmateurs, les «Journées de danse contemporaine suisse» se tiennent du 18 au 21 janvier, à Lausanne et Genève.
A l’affiche de cette manifestation biennale, quinze spectacles représentatifs des différentes sensibilités artistiques de nos régions.
«Nous ne sommes pas un festival de danse destiné essentiellement au public, nous sommes plutôt un marché de la chorégraphie, comme Cannes ou Soleure sont un marché du cinéma».
Voilà qui résume bien, par la bouche de Claude Ratzé, la fonction des «Journées de danse contemporaine suisse 2006» qui se tiennent du 18 au 21 janvier. Lieux des représentations? Cinq théâtres répartis entre Genève et Lausanne.
Claude Ratzé, directeur de l’ADC (Association pour la danse contemporaine) à Genève, fait partie du Conseil artistique qui a sélectionné les quinze spectacles à l’affiche de ces Journées.
Quinze spectacles et autant de chorégraphes suisses, ou établis en Suisse, feront donc connaître leur art à des programmateurs helvétiques ou étrangers.
Car c’est bien à un public de professionnels que sont avant tout destinées ces Journées. «Certes les amateurs et les curieux sont les bienvenus, précise Claude Ratzé; mais nous voulons avant tout promouvoir et vendre nos spectacles aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de nos frontières. Nous sommes en quelque sorte une vitrine de la danse pour les programmateurs et non pour la politique culturelle nationale».
Mélange des genres
Manifestation biennale, ces Journées permettent de tâter, périodiquement, le pouls de la danse suisse qui, du reste, se porte très bien. La présence de Gilles Jobin, par exemple, à ces Journées, avec sa désormais célèbre chorégraphie «Steak House», peut étonner. Jobin, artiste lausannois internationalement connu, a-t-il vraiment besoin de promotion?
«Bien sûr, répond Ratzé, même lui a besoin d’un coup de pouce. Et puis il est très important de le faire figurer aux côtés d’artistes moins connus comme le jeune tessinois Filippo Armati, à l’affiche avec «My life is an art piece».
«Il est important pour nous, poursuit Ratzé, que des chorégraphes aux sensibilités différentes se côtoient dans la programmation. Ceci ne veut pas dire que la sélection des spectacles se fait sur la base de quotas géographiques ou sur la base d’une notoriété artistique. Notre objectif est de nous intéresser à une danse de qualité, telle qu’elle se fait dans nos régions. Ce qui explique la présence au sein du Conseil artistique de ces Journées de neuf personnes venues de différents coins de Suisse et chargées de composer l’affiche».
A noter que les Journées de la danse sont subventionnées par la fondation Pro Helvetia, ainsi que Genève et Lausanne, villes et cantons.
«Fribourg et Neuchâtel ont encore du mal à prendre en charge ces Journées, indique Claude Ratzé, et ce pour des questions d’argent et de disponibilité des outils culturels. L’idéal dans l’avenir serait de faire de ces Journées une manifestation itinérante qui, dans deux ans, irait soit à Zurich soit au Tessin».
Ghania Adamo, swissinfo
«Journées de danse contemporaine suisse 2006».
A suivre à Genève et Lausanne, du 18 au 21 janvier.
Les artistes et compagnies présents:
– Filippo Armati
– Simone Aughterlony
– Alexandra Bachzetsis
– Marco Berrettini
– Guilherme Botelho/Alias
– Thomas Hauert
– Compagnie Estelle Héritier
– Compagnie Anna Huber
– Foofwa d’Imobilité
(Neopostist Ahrrrt)
– Gilles Jobin
Parano Fondation)
– Gisela Rocha Company
– Compagnie Philippe Saire
– Compagnie Nicole Seiler
– Cindy Van Acker
(Cie Greffe)
– Yadi, Cantillon
(Cie7273)
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