La presse salue l’exploit de Roger Federer
Le nouveau succès de Roger Federer sur le gazon de Wimbledon et surtout son record de victoires dans le Grand Chelem font la une des journaux suisses de lundi. Les commentateurs constatent qu'il a su rebondir après un passage à vide, ce qui est la marque des grands.
Les journalistes de la presse écrite ne manquent pas de qualificatifs pour saluer la victoire du Bâlois à Londres: «épique», «sublime», «grand», etc.
Le quotidien Le Temps remarque d’ailleurs au passage qu’il y a désormais «pénurie de superlatifs» pour parler de Federer.
De tous ces mots qui ont en commun de souligner l’admiration suscitée par son dernier record en date, celui qui revient probablement le plus souvent est «historique».
Car le fait est bel est bien là: avec cette victoire à l’arrachée sur le gazon londonien, Roger Federer entre dans la grande histoire du sport suisse et mondial.
Une vraie victoire
Evidemment, cette victoire à Londres a été réalisée en l’absence de son grand rival, l’Espagnol Rafael Nadal. Mais pour les commentateurs, cette absence n’enlève absolument rien à l’exploit du Suisse.
«L’Espagnol est le grand absent de cet été tennistique, note le quotidien vaudois 24heures. Il soigne des articulations surexploitées, et un moral chancelant. Pas facile de rester le meilleur, de gérer sa compétitivité et sa notoriété, d’être le favori que les autres rêvent de battre.»
«L’Espagnol paie cash la cadence infernale qu’il a imposée à son corps, et à ses genoux en particulier, pour se hisser au sommet. Et personne ne s’est demandé sérieusement si Nadal méritait de devenir numéro 1 lorsque Federer se remettait péniblement d’une mononucléose qui l’a fortement handicapé», estime pour sa part la Tribune de Genève.
Par ailleurs, les commentateurs rappellent que l’absence de Nadal ne veut pas dire qu’il n’y avait pas de concurrence à Wimbledon. En effet, Andy Roddick s’est révélé être un adversaire à la hauteur, à deux doigts de faire capoter le rêve du Bâlois.
Bientôt papa
Maintenant que l’histoire a été écrite, reste à savoir si le livre va se refermer ou si Roger Federer est en mesure d’en écrire encore quelques pages. Les avis sur la question sont partagés.
La victoire de Londres montre que Federer est encore au sommet de son art. Mais d’un autre côté, l’âge commence à se faire sentir. «Roger Federer a bientôt 28 ans. Il n’est pas vieux, mais sont horloge biologique indique déjà 17h», rappelle le quotidien fribourgeois La Liberté.
Par ailleurs, le champion va très prochainement aborder une nouvelle phase de sa vie en devenant père. Un événement privé qui pourrait avoir des conséquences sur sa carrière sportive.
«Désormais tout seul au sommet de l’histoire collective du tennis, Roger Federer semble surtout au sommet de son art individuel, tout en disant être secoué par les promesses de sa vie privée», résume Le Temps.
«Actuellement, l’avenir semble rose pour Federer qui a 27 ans. Mais il n’y a aucune garantie qu’il gagne un autre titre du grand Chelem, et pas seulement parce que Rafael Nadal sera bientôt de retour. Au tennis, tout peu aller très vite», conclut la Berner Zeitung.
Olivier Pauchard, swissinfo.ch
La presse suisse n’est bien sûr pas la seule à saluer l’exploit de Roger Federer.
Pour El País, il est désormais le «champion des champions».
Le Guardian estime que «Roger Federer prend place dans l’Histoire avec une victoire épique sur Andy Roddick.»
Pour le New York Times, «Federer continue son footing sur le chemin de Marathon.»
Enfin, pour Le Monde aussi, Roger Federer «entre dans l’Histoire.»
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