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Le Belluard, une plate-forme novatrice

L’appel du collectif anglo-allemand Gob Squad pour «Super Night Shut». SP

Du 1er au 10 juillet, se tient à Fribourg la 21e édition du Belluard Bollwerk International (BBI).

A Fribourg, le Belluard Bollwerk vise toujours l’émergence…

Fidèles à la ligne artistique tracée par Olivier Suter, leur prédécesseur, Gion Capeder et Stéphane Noël, les deux nouveaux directeurs du Belluard Bollwerk International (BBI), ont axé cette 21e édition du festival de Fribourg sur des projets novateurs.

Ce qui ne veut pas dire que les spectacles programmés sont avant-gardistes. Le Belluard ne cherche pas forcément à être à la pointe de la mode en matière de musique, de théâtre ou de danse. Son but, c’est d’apporter une fraîcheur à toutes ces disciplines.

Goût pour l’émergence

«Nous souhaitons avant tout, confie le tandem, proposer au public des formes d’expression artistique qui ne sont pas très exploitées».

Pour preuve ce concert de Buck 65, alias Richard Terfry. Avec ses samplers, le compositeur canadien revient aux sources du Hip Hop tout en se démarquant des clichés qui y sont liés: femmes en bikini ou gangsters.

Pour preuve encore «Dance on glasses» pièce d’Amir Reza Koohestani. L’Iranien (26 ans) fera connaître son travail théâtral à Fribourg, où il est invité pour la première fois.

«Chercher les artistes au moment où ils émergent est l’un des objectifs du BBI, avoue Stéphane Noël. Nous avons été les premiers à inviter, il y a quelques années, des artistes aujourd’hui mondialement connus, comme le metteur en scène belge Alain Platel ou la chorégraphe américaine Meg Stuart. Nous gardons la même optique».

Ancrage local

Pointus, les choix opérés par les deux directeurs offrent donc un large éventail de la création contemporaine. Et tentent de rendre celle-ci populaire en intégrant le public aux spectacles.

C’est le cas des performances, comme celle proposée par le collectif anglo-allemand Gob Squad dans «Super Night Shut». Soit un film interactif tourné dans Fribourg, 60 minutes avant sa projection. La ville deviendra ainsi «le décor d’une mission où 4 personnes cherchent à vivre leurs rêves».

A la curiosité d’esprit des programmateurs s’ajoute leur aide aux compagnies locales, qu’ils encouragent par leurs subventions. Outre les accueils, le BBI compte 8 productions incluant des artistes suisses, comme Gabrielle Gawrysiak, qui revisite Samuel Beckett dans «Beckett’s Dancing Hall».

Tête d’affiche belge

A signaler enfin la seule tête d’affiche du festival: Jan Fabre. Du metteur en scène et chorégraphe belge on pourra voir «Quando l’uomo principale è una donna». Cet accueil est pour le BBI une manière de présenter un travail abouti.

«Nous sommes plutôt un festival de laboratoire et d’expérimentation. Mais Jan Fabre demeure, malgré sa notoriété, très personnel dans son style. C’est pourquoi nous voulions qu’il se produise au BBI où il n’a encore jamais été invité».

swissinfo, Ghania Adamo

«Belluard Bollwerk International. Festival de Fribourg», à suivre du 1er au 10 juillet.
Tel: 026.321.24.20.

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