Large soutien à la libre circulation des personnes

Les grandes organisations patronales et économiques suisses soutiennent ensemble la reconduction des accords de libre circulation avec l'Union européenne et leur extension à la Roumanie et la Bulgarie. Un refus en votation populaire le 8 février aurait des conséquences désastreuses, ont-elles averti.

«Il n’y a pas d’alternative au oui. Il en va de notre place économique, toutes les branches sont concernées», a déclaré le président de l’association patronale economiesuisse Gerold Bührer, qui a donné mercredi à Berne le coup d’envoi de la campagne commune avec l’Union suisse des arts et métiers (USAM), l’Union patronale suisse (UPS) et l’Union suisse des paysans (USP).

«Le sort de nos entreprises en dépend et donc les emplois et la prospérité de la Suisse», a ajouté Gerold Bührer. Entre 2004 et 2007, près d’un tiers de la croissance économique est imputable aux accords bilatéraux, affirment ces organisations, citant des chiffres du Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO).

Pour les entreprises, l’insuffisance de la main-d’œuvre suisse disponible, qualifiée ou non qualifiée, est un réel problème, qui peut être résolu avec la libre-circulation. Cette situation est également valable dans l’agriculture, a affirmé Hansjörg Walter, président de l’Union suisse des paysans.

Même si la votation du 8 février porte sur la libre circulation, l’enjeu est bien plus large, ont par ailleurs rappelé les organisations. Si la Suisse refuse la reconduction de la libre circulation, tous les accords bilatéraux, qui ont fait leurs preuves, estiment-elles, disparaîtront également.