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Praticienne, enseignante… et un peu sorcière?

Monique Dewarrat utilise le tarot pour affiner le profil de ses patients. swissinfo.ch

La découverte conjointe du tarot et des possibilités thérapeutiques de la floropathie a permis à Monique Dewarrat de développer sa capacité d’écoute des personnes.

Rencontre avec l’inventrice de la floropathie en Suisse romande.

«Je ne sais toujours pas ce que je ferai quand je serai grande car la vie est trop pleine de chapitres. Pour l’instant, je suis dans le chapitre de la floropathie.»

Sur cet aveu fait du haut de ses 58 ans, Monique Dewarrat éclate de son rire sonore à l’entrée de sa maison d’Ayent, en Valais, dans un nid de verdure. La voix un peu rauque, le sourire éclatant, les cheveux gris-blonds lissés sur les oreilles et les mains rugueuses.

Au départ, elle avait étudié la peinture et était artiste dans l’âme. Puis, lors de ses fréquents voyages en Inde, elle a découvert le tarot, puis le yoga. Après tout, c’était l’époque hippie…

Etre à l’écoute

«J’ai toujours eu la passion des tarots mais j’étais frustrée, car je n’étais pas capable d’expliquer tout ce que je voyais dans les cartes. J’y suis parvenue grâce au yoga, qui m’a permis de me connecter.»

Elle est donc rentrée en pensant ouvrir une école de yoga… mais elle s’est mise à lire les cartes pour le public. Avec un succès grandissant, en raison de sa faculté d’écouter les autres.

«Chaque personne est un monde. J’aime être à l’écoute de ces histoires, de ces vécus. J’ai beaucoup d’admiration pour l’être humain qui se débat dans l’existence, parce que la vie est une aventure si périlleuse.»

Une «baguette magique»

Mais, au début des années 80, elle cherchait à donner une nouvelle dimension à son travail. «Et c’est là que les fleurs du Dr Bach m’ont trouvée!»

Sous la forme d’une brochure tout-ménages trouvée dans la boîte aux lettres, du genre qu’on utilise pour allumer le feu du soir. Mais dont le texte a accroché l’œil de la future floropathe.

Laquelle s’est ensuite plongée dans l’unique ouvrage du Dr Bach, Guéris-toi toi-même, trouvé avec difficulté car épuisé. Elle a ensuite développé sa propre méthode, qu’elle a fini par publier à son tour en 1997.

A l’époque, le travail du docteur anglais était plutôt connu dans les pays germaniques et anglo-saxons. Il existait un centre Bach à Zurich, mais rien en Suisse romande, ce qui lui a permis de mettre sur pied un enseignement jusque-là inexistant.

Monique Dewarrat se réjouit d’avoir ainsi trouvé sa «baguette magique» et développé une activité qui fait appel à l’intuition et à la créativité. Lesquelles consistent à «capter ce qui se passe chez quelqu’un et le traduire en choisissant les fleurs qui correspondent le mieux à son état d’esprit».

Et si notre floropathe ne tarit pas sur les possibilités qui sommeillent en chacun, elle s’insurge contre «les dégâts que peuvent provoquer l’éducation, la religion, la société sur une personne».

Ni conventionnelle ni marginale

Née à Fribourg en 1946, vivant depuis plus de vingt ans dans une vallée du Valais, elle sait de quoi elle parle, puisqu’elle a dû défendre chèrement ses choix de vie.

«Je n’ai jamais pu me plier au rythme fou du monde travail et, si j’y avais été forcée, je crois que j’aurais fini en maison de repos!» Mais Monique Dewarrat ne définit pas pour autant comme une marginale: «Je mange, je respire, je me sens tout à fait intégrée. Il y a de la place pour tout le monde sur cette Terre, même pour moi!»

Et de se féliciter d’avoir réussi à être indépendante toute sa vie et de se débrouiller financièrement. «J’ai peu de besoins, je suis contente ave les fleurs qui poussent, les changements de saison, je suis enchantée de ces cadeaux que je déguste autour de moi.»

«Par exemple, je vais bientôt aller dans la forêt de Finges écouter les pins qui craquent au premier soleil, un vrai bonheur. Vous voyez que je suis un peu sorcière!»

Et son rire sonore retentit encore après qu’elle a refermé la porte de son «antre».

swissinfo, Isabelle Eichenberger

– Monique Dewarrat est née en 1946 à Fribourg, a suivi une formation d’artiste peintre et vit aujourd’hui à Ayent, en Valais.
A l’occasion de ses nombreux séjours en Inde, elle a découvert le tarot et le yoga.

– Puis elle a découvert les fleurs du Dr Bach au début des années 80 et les a fait connaître en Suisse romande.

– Depuis lors, elle est praticienne et enseignante en floropathie, un terme qu’elle a inventé pour désigner la thérapie par les fleurs du Dr Bach.

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