Rock mvsica in Aventico
Deep Purple, Placebo, Beck, Sum 41, Manu Chao… l’affiche du 12e festival «Rock Oz’Arènes» d’Avenches, du 13 au 16 août, est aussi copieuse que prestigieuse.
Gros plan sur un petit festival qui désormais régate avec les grands.
Trajan aimait-il le rock n’roll? Quoi qu’il en soit, c’est durant son règne que l’amphithéâtre d’Aventicum a été construit. Aventicum, qui, depuis le début de l’ère chrétienne, était devenu la capitale romaine du pays des Helvètes.
Deux millénaires plus tard, environ, Avenches s’offre le luxe de deux manifestations de taille qui gagnent chaque année en reconnaissance. Un opéra en juillet – cette année, il s’agissait de «La Flûte enchantée». Et un festival rock, dont l’affiche 2003 doit faire pâlir bien d’autres «open-air» à la renommée plus établie.
Mot-clé: «rock»
«C’est un festival qui a trouvé sa ligne, une ligne très rock», constate Charlotte Carrel, directrice de la manifestation. Mais un rock «ouvert à un public qui va de 15 à 60 ans».
Les deux extrêmes de cette édition 2003: Sum 41, les néo-punks américains, ciblés teenagers (vendredi) et les pionniers du hard-rock, Deep Purple, qui ouvriront le festival mercredi (précédés des Bernois de Patent Ochsner).
Entre deux une palette large et charnue: Placebo, Beck, Grandaddy (jeudi), Manu Chao et Keziah Jones (samedi).
Extension
Avec une telle affiche, Rock Oz’Arenes démontre que la manifestation a changé de catégorie. «Le changement remonte à 2000, au moment où on a augmenté la capacité des arènes en gardant les gradins de l’opéra, ce qui permet d’avoir une arène complète» relève Charlotte Carrel.
Le nombre de places est ainsi passé de 5000 à 8000, permettant de solliciter «des artistes de plus haut niveau». Et Rock Oz’Arènes en étant aujourd’hui à sa 12e édition, Avenches fait partie des étapes que les agences anglaises ou américaines connaissent.
Les dates du festival sont aussi à son avantage: les artistes anglo-saxons peuvent intégrer Avenches dans le cadre d’autres événements aoûtiens (à Londres notamment), et Avenches n’a pas à jouer la concurrence avec les géants suisses type Montreux ou Nyon: «Les artistes qui tournent en juillet, on n’a aucune chance de les avoir, tant au niveau financier que du point de vue de leur agenda.»
A noter qu’à côté de la scène de l’amphithéâtre, la Scène du casino accueille de nombreux groupes suisses (Napoleon Washington, Velma, Hell’s Kitchen) et quelques découvertes étrangères (The Cosmonautes, King Khan).
swissinfo, Bernard Léchot
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