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Détection de l’EPO à Sydney

La commission exécutive du Comité international olympique se réunit lundi et mardi à Lausanne pour confirmer juridiquement la validité, déjà établie scientifiquement, des tests australien et français de dépistage du dopage par EPO.

Le 1er août dernier, un groupe d’experts scientifiques mandatés par la commission médicale du CIO avait donné le feu vert à un système de détection de l’érithropoïétine de synthèse se fondant sur une combinaison des tests français, à partir de l’urine, et australien, à partir du sang.

La parole est cette fois à la commission juridique du CIO, présidée par un magistrat, le Sénégalais Kéba Mbaye, et qui comporte sept juristes, dont cinq appartiennent à l’exécutif du CIO.

«Scientifiquement, il n’existe jamais de certitude à 100 pour cent. Notre rôle sera de déterminer si la combinaison des deux tests donne des résultats acceptables sur le plan juridique», a expliqué l’avocat suisse Denis Oswald, membre de la commission juridique et du CIO, et par ailleurs président de la Fédération internationale d’aviron.

«La combinaison des deux méthodes donne des garanties et les assurances dont nous avons besoin. Si nous avons validé ce test, c’est que le risque d’erreur est égal a zéro», avait commenté le prince Alexandre de Mérode, président de la commission médicale du CIO, au soir de la réunion du 1er août, qualifiée à Lausanne «d’historique» en matière de lutte contre le dopage.

Les analyses seront effectuées simultanément. Si elles ne débouchent pas sur un résultat identique, le sportif contrôlé sera considéré comme «négatif». En s’armant de toutes ces précautions, les scientifiques ont donc déjà largement dégagé le terrain pour les juristes du CIO.

«Depuis le 1er août, il n’y a pas d’élément nouveau, a déclaré le docteur Patrick Schamasch, directeur de la commission médicale du CIO. Nous répondrons aux questions des juristes. Je pense qu’on a réuni toutes les précautions juridiques. Je suis optimiste».

Restent les problèmes que risque de poser le recours à la prise de sang qui n’a jamais été utilisée à ce jour aux jeux Olympiques et que le CIO a inscrit dans la Charte olympique à compter du 1er septembre 2000. «Je ne pense pas que nous allons devoir nous attarder sur ce point, a précisé Denis Oswald. Ceux qui veulent participer aux Jeux doivent en accepter les règles. Sur le plan du droit, l’intérêt général du sport et des autres athlètes primera sur l’intérêt ou les convictions personnels». Sur la base des avis scientifique et juridique, la commission éxécutive du CIO décidera s’il convient d’appliquer ce nouveau test à Sydney.

swissinfo avec les agences

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