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Tribunal international pour le Rwanda: Carla Del Ponte met les juges sous pression

La chambre d’appel du Tribunal international pour le Rwanda s’est penchée mardi sur l’annulation de la relaxe de Jean-Bosco Barayagwiza. Carla Del Ponte, procureur du TPR, s’y oppose: pour elle, une libération serait synonyme de fermeture du tribunal.

La chambre d’appel du Tribunal international pour le Rwanda (TPR) s’est penchée mardi sur l’annulation de la relaxe de Jean-Bosco Barayagwiza (photo). Carla Del Ponte, procureur du TPR, s’y oppose: pour elle, une libération serait synonyme de fermeture du tribunal.

A Arusha, en Tanzanie, Carla Del Ponte a plaidé avec véhémence pour l’annulation de la relaxe de Jean-Bosco Barayagwiza. Très vindicative, la magistrate helvétique a estimé que la Chambre d’appel a considéré à tort ses droits comme gravement violés, alors qu’il est accusé d’avoir été co-responsable et co-auteur du meurtre de 800 000 personnes.

Agé aujourd’hui de 50 ans, Jean-Bosco Barayagwiza est poursuivi pour génocide et crimes contre l’humanité. Il est considéré comme l’un des idéologues du génocide commis au Rwanda en 1994. Il était à l’époque directeur des Affaires politiques au ministère rwandais des Affaires étrangères.

Jean-Bosco Barayagwiza avait été relaxé le 3 novembre dernier pour vices de forme et de procédure. En effet, le délai légal entre son arrestation au Cameroun, en mars 1996, son transfert à Arusha et sa première comparution avait été dépassé. Il a toutefois été maintenu en détention à Arusha jusqu’à ce que la Chambre d’appel infirme ou confirme son arrêt.

Le parquet du TPR a recouru contre cet arrêt de relaxe. Pour Carla Del Ponte, l’affaire est claire: si Jean-Bosco Barayagwiza est remis en liberté, le tribunal n’a plus qu’à fermer ses portes, a-t-elle déclaré devant la Cour d’appel.

L’arrêt de relaxe avait en effet provoqué une rupture temporaire des relations entre le Rwanda, qui considère Jean-Bosco Barayagwiza comme l’un des principaux architectes du génocide, et le TPR. L’audience qui a débuté mardi à Arusha pourrait durer un ou plusieurs jours et la chambre devrait ensuite mettre sa décision en délibéré.

SRI avec les agences

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