Tinguely, le mouvement et la mort
Le Musée Tinguely, à Bâle, propose deux expositions exceptionnelles consacrées à Jean Tinguely: «L'esprit 60 de Tinguely» et «MENGELE-Totentanz». Elles seront visibles jusqu'au 22 avril 2001.
«Durant les années soixante, Tinguely a développé toute la palette de ses vocabulaires artistiques. Ils sont à la base de sa renommée mondiale de plasticien du mouvement», explique le Musée Tinguely.
«L’esprit 60 de Tinguely» met en lumière les travaux de cette décennie, au cours de laquelle l’artiste fribourgeois s’est lancé dans des oeuvres qu’il créait à partir des matériaux provenant de la vie de tous les jours, et dont l’expression centrale est le mouvement: bicyclettes, poussettes, jouets. Affublées de moteurs, les «sculptures» prennent soudain un ton ironique ou dramatique.
Par ailleurs, le musée expose pour la première fois au public le décor de l’Eloge de la folie, ballet de Roland Petit, conçu par Tinguely en 1966.
«MENGELE-Totentanz» est une oeuvre monumentale réalisée par Tinguely en 1986, un an après une importante opération du coeur. Elle compte 14 sculptures composées d’objets que l’artiste a récoltés dans les ruines d’une ferme incendiée près de son atelier. Les objets utilisés pour cette seconde exposition portent les stigmates de leur histoire: ils sont marqués par la fureur de l’incendie dont Tinguely a été le témoin. Les crânes, le mouvement et l’éclairage donnent au tout un aspect effrayant et burlesque.
Tinguely a été confronté avec l’imagerie médiévale de la danse macabre («Totentanz») à Bâle. Elle a largement inspiré «MENGELE-Totentanz». Avant son décès en 1991, l’artiste avait insisté pour que cette oeuvre soit conservé dans la cité de son enfance.
swissinfo avec les agences
«L’esprit 60 de Tinguely» et «MENGELE-Totentanz», à voir jusqu’au 22 avril 2001 au Musée Tinguely, Grenzacherstrasse/Solitude-Park, à Bâle (ouvert de mercredi à dimanche de 11h00 à 19h00).
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