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Trois artistes suisses aux Classiques de Villars

Le festival aime mélanger les artistes très connus et ceux plus jeunes. www.classique.ch

La musique classique bat la mesure à Villars. De Rossini à Schönberg, en passant par Schubert et Beethoven.

A l’enseigne de leur sixième édition, les Classiques de Villars ont programmé deux jeunes artistes suisses – un violoniste vaudois, Romain Hurzeler, et une pianiste zurichoise, Esther Walker. On le constate, contrairement à l’édition précédente, le festival villardou manifeste l’envie d’offrir un tremplin aux artistes helvétiques.

C’est pourquoi les Classiques de Villars ont également invité le compositeur suisse Raymond Vauterin. Le Veveysan a écrit, en l’an 2000, une petite suite pour violoncelle et orchestre à cordes, dédiée au père du festival, Mark Drobinsky. La pièce sera interprétée pour la première fois lundi soir, dans la Grande salle de Villars-sur-Ollon.

«On essaie de mélanger des artistes très connus avec de jeunes artistes en devenir, explique Caroline van de Ven, responsable du festival. Voici deux ans, nous avions accueilli une violoniste de Sibérie, Irina Pak, qui n’avait alors que 13 ans. Depuis, elle mène une jolie carrière internationale.»

Un Russe cofondateur

Mais qui est Mark Dobrinsky? C’est l’artiste qui est tombé fou amoureux de Villars et qui a manifesté la volonté de créer, en 1997, le festival «Février de Villars». Rebaptisé, il y a quatre ans, les Classiques de Villars. «Il voulait créer quelque chose qui venait de lui», explique Caroline van de Ven.

Violoncelliste russe émérite, Mark Dobrinsky est un ancien élève de Mstilav Rostropovitch, maître du violoncelle et chef d’orchestre russe, au Conservatoire de Moscou. Dobrinsky est né en Azerbaïdjan. Il a quitté l’ex-URSS en 1974 et s’est installé à Paris. Il est cofondateur et directeur artistique des Classiques de Villars.

En fait, Villars doit son festival classique à quatre mélomanes passionnés. Dont la Suédoise de la station vaudoise, Caroline van de Ven, devenue, depuis 1999, la directrice administrative du festival.

Un festival en hiver

En Suisse, il y a beaucoup de festivals de musique classique en été, mais il n’y en a peu en hiver. C’est ce qui a incité les fondateurs à organiser leur manifestation en février. Du fait, également, que c’est un mois où il y a beaucoup de touristes dans la station alpine vaudoise.

En fait, cette 6e édition est scindée en deux genres: la musique de chambre, vendredi et dimanche, et le grand orchestre, samedi et lundi. «Afin d’élargir au maximum l’horizon musical de notre festival», précise Caroline van de Ven.

Relecture d’œuvres

«Mark Dobrinsky vit sa musique d’une manière si passionnée qu’il réécrit toutes les partitions qui n’ont pas été faites pour violoncelle (les parties violon et altos, par exemple)», note Caroline van de Ven. Le maître russe a ainsi adapté, pour cette année, bon nombre d’œuvres de grands compositeurs expressément pour l’Orchestre de chambre de la Philharmonie de Novossibirsk, l’ensemble phare des Classiques de Villars.

Fédérateur, le festival villardou tente de mélanger aussi ce que l’on peut qualifier de musique classique plus accessible ou populaire, comme les œuvres de Rossini ou de Sarasate. Et ce qui est un peu plus difficile, plus pointu à l’écoute, tels les compositeurs Bartok ou Schönberg.

Emmanuel Manzi

Samedi, dimanche et lundi, Grande Salle de Villars, 20h30.

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