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Une leçon de flûte avant de mourir

L'écrivain vaudois Jacques-Etienne Bovard a reçu, mercredi, le Prix de la Société littéraire de Genève, pour son roman «Une leçon de flûte avant de mourir», aux éditions Campiche.

De flûte, il y en a point. Mais un vieux monsieur apprend bel et bien le violon dans un immeuble lausannois en voie de désaffectation. Il fait trop de bruit pour la concierge acariâtre.

Puis un jour débarque un étudiant chauffeur de taxi qui bouleverse la vie de l’immeuble. D’abord, parce qu’il se lie d’amitié avec le vieux violoniste. Ensuite, parce qu’il emmène dormir chez lui une jolie pianiste. Pour un trio de musique de chambre.

Envers et contre toute grogne croissante de la concierge, le jeune universitaire réussit à bonifier les contacts entre les locataires. Mais le vieux violoniste meurt, le jour où les autorités décident de fermer la bâtisse pour insalubrité.

Chaque année, la Société littéraire de Genève (les quatre membres du comité de lecture: un avocat, un historien, un banquier et un comptable, ainsi que deux personnes externes) décernent un prix littéraire de 5000 francs, parmi une trentaine d’écrivains romands ou de Suisse romande, dont les ouvrages ont déjà été publiés.

«Fondée en 1816, cette société littéraire s’est peu à peu étiolée au début du XXe siècle, explique Jérôme Joliat, ancien président et membre actuel. Pour redonner vie à notre société (composée aujourd’hui de 160 membres), nous avons créé le Prix littéraire en 1998».

«Très vite, le choix du comité de lecture s’est porté sur trois ou quatre ouvrages, tient à préciser Jérôme Joliat. Puis, plus précisément sur Jacques-Etienne Bovard. Parce que son ouvrage est fort bien écrit. Avec beaucoup d’humanisme. Tous ses personnages ont une réalité profonde. Bref, son bouquin sent la vie!»

C’est que Jacques-Etienne Bovard, 38 ans, n’en est pas à sa première distinction. Ce professeur de français au gymnase de la Cité à Lausanne a été récompensé en 1993 par les prix Bibliothèque pour tous et Lipp-Genève pour son roman «La Griffe», puis en 1995 par le Prix Rambert pour «Demi-sang suisse» et par le Prix des auditeurs de La Première en 1999 pour «Les beaux sentiments».

Emmanuel Manzi

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