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ascenseurs suisses pour gratte-ciel chinois

Le New World Center de Pékin, un des méga-projets auxquels Schindler est associé. (Photo: Schindler) Photo: Schindler

La Chine connaît un véritable boom de l'immobilier. Et de nombreux gratte-ciel sont équipés d'ascenseurs suisses, fabriqués par Schindler.

En 1980, cette entreprise avait été la première à créer une joint-venture étrangère avec la Chine. Mais aujourd’hui, la concurrence faire rage.

Pékin, Shanghaï, Guangzhou, Hong Kong, Chonqing, Wuhan… Partout, 24 heures sur 24, retentit le tapage incessant des machines et des hommes du bâtiment. Le pays entier semble être en chantier.

De la fenêtre d’un hôtel qui laisse voir une partie de la capitale, on découvre une bonne dizaine de grues, plantées au milieu d’une forêt de gratte-ciel et de complexes résidentiels hauts de plusieurs dizaines d’étages.

«Ici, on construit de tout, souligne Bernard Schwegler, vice-président de Schindler Chine. Des gratte-ciel, des aéroports, des complexes résidentiels et des bâtiments industriels. Le boom de la construction s’est emparé de tous les secteurs».

Deux chiffres suffisent à illustrer cette effervescence: à elle seule, la Chine achète désormais un quart des ascenseurs et la moitié des escaliers roulant fabriqués dans le monde.

Bolides à la verticale

«L’an dernier, nous avons équipé environ 800 sites avec nos ascenseurs et nos escalators», explique Bernard Schwegler.

En Chine, où Schindler occupe quelque 2000 collaborateurs, l’entreprise est fière de fournir des ascenseurs que le vice-président de la filiale qualifie de véritables «Formule 1».

Dans une cinquantaine de gratte-ciel du pays, on peut ainsi

grimper jusqu’à 500 mètres d’altitude à la vitesse de plus de 10 mètres à la seconde.

Ces engins high-tech sont munis de systèmes informatiques de contrôle et de puces sensorielles qui permettent d’optimiser au maximum leur capacité de transport.

«L’avenir ? Davantage de rapidité et de sécurité pour une consommation réduite en énergie», résume Bernard Schwegler, rappelant tout de même que la grande majorité des constructions chinoises – pour des raisons économiques – sont encore munies d’infrastructures désuètes.

Concurrence féroce

Mais les spécialistes suisses ne sont pas les seuls à lorgner sur les

opportunités qu’offre le marché chinois. Les autres leaders du secteur, dont la société américaine Otis et le japonais Mitsubishi, sont aussi très présents et font valoir leurs atouts.

«Notre entreprise existe depuis 130 ans et continue de s’agrandir. Mais, aujourd’hui, la concurrence est vraiment très forte. Depuis trois à quatre ans, le marché chinois s’est considérablement dynamisé; il est en mutation permanente et demande beaucoup d’énergie à qui veut rester dans le coup», précise Bernard Schwegler.

En arrivant la première sur ce terrain très convoité, l’entreprise Schindler a pris une longueur d’avance sur ses concurrentes. Mais, vers la fin des années 80,

l’ouverture du pays a changé la donne. Une pression que le fabricant suisse a été contraint d’affronter, non sans difficultés: «Ces années ont été dures à surmonter», admet Bernard Schwegler.

Business, made in China

«En Europe, il y a des gens qui n’ont toujours pas compris qu’à l’autre bout de la planète, des millions et des millions de personnes sont prêtes à faire de gros sacrifices pour améliorer leur quotidien. Et nous, nous devons garder le rythme et nous adapter à leurs besoins», ajoute Bernard Schwegler.

Pour le manager suisse – arrivé en Chine il y a plus de trois ans – il faut

impérativement comprendre ce pays pour y faire des affaires. «Ils ont leurs propres règles. Il ne suffit pas d’avoir du succès en Europe ou aux Etats-Unis pour obtenir automatiquement de bons résultats ici».

Certes, la qualité des services et des produits sont primordiaux ici comme ailleurs. Mais cela ne suffit pas. Le succès passe également par un rapport de confiance avec le partenaire en affaires, un lien qu’il n’est pas aisé d’établir et qui se construit patiemment, en passant obligatoirement par une série de démarches parfois tortueuses.

«C’est une question de patience et cela demande du temps», conclut Bernard Schwegler. C’est presque un paradoxe: ce pays est l’un des

plus rapides au monde, en comparaison de ce qui se passe en Europe, mais les décisions prennent beaucoup de temps. Les Chinois ont une manière différente de trancher».

swissinfo, Marzio Pescia à Pékin (traduction de l’italien: Nicole Della Pietra)

Schindler est numéro un mondial des escaliers mobiles et numéro deux des ascenseurs.

Schindler est leader européen de ces deux secteurs et ses perspectives d’expansion les plus favorables se situent en Asie et plus précisément en Chine.

Schindler continue de produire certaines pièces pour ses modèles d’ascenseur les plus sophistiqués en Suisse.

L’entreprise a récemment inauguré la plus grande fabrique d’escaliers roulants au monde, près de Shanghaï.

La société Schindler a été fondée en 1874 à Lucerne. Elle occupe actuellement près de 40’000 collaborateurs sur les cinq continents.
En 2005, Schindler a réalisé un chiffre d’affaires de 8,8 milliards de francs suisses et un bénéfice de 401 millions de francs, soit le meilleur résultat de son histoire.

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