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Aujourd’hui en Suisse

Bonjour à vous, chères et chers membres de la Cinquième Suisse,

C’est Olivier à Berne. Aujourd'hui encore, l'actualité reste largement dominée par le coronavirus. Les derniers chiffres montrent que la Suisse est particulièrement touchée. Un message d'espoir toutefois: la progression des infections se fait moins forte.

Bonne lecture,

Gel désinfectant dans un rayon presque vide
La ruée sur le gel désinfectant a rendu ce produit rare et donc cher. Post Register No Sales No Mags

Dans un pays aussi libéral que la Suisse, la loi du marché est (presque) sacrée. Selon cette loi, plus un produit est rare et demandé, plus il est cher. À l’inverse, plus il est abondant et peu demandé, plus il est bon marché.

Cette loi s’applique parfaitement dans le cadre de la crise du coronavirus. Certains produits très demandés ont vu leur prix s’envoler, cela peut être le cas des fruits et légumes ou encore des produits de nettoyage. Dans d’autres secteurs, en revanche, l’activité est en berne: marché automobile, hôtellerie ou encore horlogerie de luxe. Nul doute qu’il y a de bonnes affaires en perspective.

Rien de plus normal donc. Mais dans certains cas, l’augmentation constatée dépasse tout entendement. On a pu le constater tout particulièrement avec deux produits sur lesquels la population effrayée par le virus s’est ruée : les masques de protection et les gels désinfectants.

Pour autant, tout n’est pas permis. Il y a tout de même certaines limites. Profiter de la faiblesse d’autrui peut, dans certains cas, tomber sous le coup de la loi, comme vous l’apprendrez dans l’article de mon collègue italophone Daniele Mariani.

  • L’article de swissinfo.ch sur les profiteurs du coronavirus
  • Initiative originale et utile: à Lucerne, un atelier de couture se recycle en fabriquant des masques de protection, comme le montre ce reportageLien externe de la RTS
  • Les masques de protection, efficaces ou pas? Cet articleLien externe du quotidien Le Temps l’explique
Ueli Maurer marche seul dans la rue
Le ministre suisse des Finances Ueli Maurer tient fermement la barre en cette période de crise sanitaire et économique. Keystone / Peter Klaunzer

Diminution de l’activité, chômage complet ou partiel, écroulement des bourses: les conséquences économiques de la crise sanitaire sont terribles et obligent les États à intervenir. Dans la plupart des pays, ce sont les banques centrales qui donnent les grandes orientations pour contrer les effets de la crise.


Mais en Suisse, c’est le gouvernement lui-même qui tient fermement la barre en matière d’aide et d’interventionnisme étatiques. Un ministre en particulier se fait remarquer: Ueli Maurer, conseiller fédéral en charge des Finances.

La Banque nationale suisse (BNS) semble de son côté un peu en retrait. Cette situation peut surprendre, surtout lorsque l’on considère l’activité – voire l’hyperactivité – ses consœurs à l’étranger. Le contraste est particulièrement saisissant lorsque l’on fait une comparaison avec la Fed, aux Etats-Unis, qui inonde littéralement le marché de liquidités pour endiguer la crise.

Fabio Canetg, doctorant de l’Université de Berne qui livre régulièrement des analyses économiques à swissinfo.ch, explique les raisons de cette singularité helvétique. Il considère notamment qu’avec des taux directeurs déjà historiquement bas, la BNS n’a plus une grande marge de manœuvre.

  • L’analyse de Fabio Canetg
  • Les mesures préconisées par la BNS dans un articleLien externe de RadioLac (Genève)
  • La BNS craint déjà une récession en 2020 à cause du coronavirus. Son président Thomas Jordan s’en expliquaitLien externe il y a quelques jours sur les ondes de la RTS
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Mann mit Mundschutz wartet auf Heimflug
Auslandschweizerinnen und Auslandschweizer rundum den Globus sehen unsicheren Zeiten entgegen und haben deshalb viele Fragen. Keystone / Marwin Productions

Les chiffres confirment une fois de plus que la Suisse présente l’une des incidences les plus élevées au coronavirus en Europe. Jeudi, le pays comptabilisait 18’267 cas testés positifs, soit 1128 de plus que la veille. Selon les statistiques, 432 personnes en sont mortes.

Le pic n’est pas encore atteint, a averti Daniel Koch, monsieur coronavirus de l’Office fédéral de la santé publique. Il y a encore quelque 1000 nouvelles infections par jours.

Mais un message d’espoir tout de même. L’augmentation n’est plus aussi forte qu’il y a quelques jours. La situation est cependant encore loin de revenir à la normale et la prudence reste de mise.

train vide
sda-ats

Et pour terminer, nous vous livrons une nouvelle qui ne traite pas directement du coronavirus. Le nouveau patron des Chemins de fer fédéraux est entré en fonction en ce début du mois d’avril. Vincent Ducrot remplace à ce poste Andreas Meyer.


Après avoir déjà travaillé 18 ans pour les CFF, Vincent Ducrot avait pris la direction des Transports publics fribourgeois. Nommé à la direction des CFF l’an dernier, il a déjà rejoint la compagnie nationale en janvier, afin d’avoir le temps de se faire une vision détaillée de la société.

Les défis, petits et grands, ne manquent pas pour le nouveau patron. Citons notamment, la surcharge chronique des grandes lignes aux heures de pointe, des retards d’horaire qui mettent de plus en plus à mal la légendaire ponctualité suisse ou encore les énormes retards de livraisons du matériel produit par l’entreprise canadienne Bombardier.

Mais pour l’heure, le défi le plus urgent est lié à la crise sanitaire – eh oui, on y revient encore et toujours ! En raison du coronavirus, la demande de la clientèle a diminué de 80 à 90% et de nombreux trains sont à l’arrêt. La première mission de Vincent Ducrot sera donc de relancer la machine.

  • Les défis du nouveau patron exposé dans un articleLien externe du Temps
  • Le même sujet, mais en images, sur le siteLien externe de la RTS
  • Les CFF en chiffres dans un article de mon collègue Luigi Jorio  


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