Des perspectives suisses en 10 langues
Bouteilles de coca-cola à l usine

Aujourd’hui en Suisse

Bonjour à vous, Suisses résidant à l’étranger,

C’est Olivier à Berne. Le coronavirus est une nouvelle fois au cœur de notre sélection de l’actualité. La grande question du jour est de savoir comment arrêter la diffusion du virus, qui se fait de plus en plus massive.

Bonne lecture!

une personne avec un masque
© Keystone / Gaetan Bally

Mais où donc s’arrêtera le coronavirus? Les chiffres des nouvelles infections ne cessent de prendre l’ascenseur. Mercredi, l’Office fédéral de la santé publique a annoncé 5596 nouveaux cas en 24 heures. Pour mémoire, la barre symbolique des 1000 nouveaux cas pas jour n’avait été atteinte qu’il y a deux semaines. Depuis, c’est une véritable flambée.

Face à cette évolution, le gouvernement avait déjà décrété des mesures nationales dimanche dernier, notamment le port du masque obligatoire dans tous les espaces publics clos et l’interdiction de rassemblement de plus de 15 personnes dans l’espace public.

Mais un nouveau tour de vis pourrait intervenir assez rapidement. Devant la presse, le ministre de la Santé Alain Berset a indiqué qu’un nouveau semi-confinement n’était pas à exclure et que de nouvelles mesures «seront probablement prises mercredi prochain».

En attendant, certains cantons vont plus loin que les exigences fédérales. Le dernier exemple en date nous vient du Valais, qui a notamment décidé d’imposer la fermeture des établissements publics à 22 heures et d’interdire la pratique des sports de contact, à l’exception des matches professionnels, mais qui devront se jouer à huis clos.

Bouteilles de coca-cola à l usine
Keystone / Gaetan Bally

On le sait, la pandémie a des effets dévastateurs sur le secteur de l’hôtellerie-restauration. Elle peut même affecter des géants tels que Coca-Cola, qui vient d’annoncer des suppressions d’emplois en Suisse.

La célèbre marque de sodas a indiqué vouloir supprimer 20% de ses effectifs en Suisse. L’entreprise justifie notamment sa décision par le changement des habitudes de consommation durant la pandémie. Désormais, les clients consomment avant tout à domicile et favorisent par conséquent l’achat de multipacks, qui sont nettement moins rentables pour le producteur.

Mais la pandémie n’est pas la seule en cause. Depuis un certain temps déjà, les Suisses essaient de consommer moins de boissons sucrées. Chez certains distributeurs, les ventes de sodas diminuent de 3 à 6% par an au profit des eaux minérales et aromatisées.

La firme Coca-Cola est présente en Suisse depuis 1936. Elle occupe actuellement quelque 650 personnes sur ses deux sites de production à Vals (Grisons) et Dietikon (Zurich). La coupe annoncée devrait supprimer environ 120 emplois.

  • Reportage téléviséLien externe sur les déboires de Coca-Cola en Suisse sur le site de RTS info
  • Article de swissinfo.ch montrant que l’idée de taxer le sucre n’a pas encore fait son chemin en Suisse
  • DossierLien externe de la Fédération romande des consommateurs sur la trop forte présence du sucre dans l’alimentation des Suisses
Mann arbeitet im Homeoffice
Travailler à domicile ne rime pas seulement avec nouvelles libertés, mais augmente aussi les charges. Keystone / Jean-christophe Bott

L’un des effets de la pandémie de coronavirus, c’est d’avoir mis le télétravail à la mode. Autrefois réservé à un petit nombre et parfois considéré avec suspicion, il s’est désormais généralisé. D’ailleurs, pas plus tard que dimanche dernier, le gouvernement suisse a demandé de privilégier autant que possible le télétravail pour lutter contre la nouvelle flambée des infections.

Des études démontrent que plus le télétravail est répandu, moins vite les virus se diffusent. Et de nombreuses enquêtes montrent également que l’engouement pour le télétravail devrait se poursuivre une fois que la pandémie se sera éteinte. En effet, ce système présente aussi des avantages dans d’autres domaines, par exemple pour la protection du climat, étant donné qu’il contribue à une réduction des trajets pendulaires.

Cependant, des choses restent à régler. Les coûts constituent l’une des principales pierres d’achoppement. Dans quelle mesure les employeurs doivent-ils participer aux frais engendrés pas le travail à domicile. Patrons et syndicats ne sont pas forcément sur la même longueur d’onde.

Par ailleurs, le droit au télétravail reste un autre nœud de discorde. Il n’existe pas en Suisse à proprement parler de droit à pouvoir télétravailler. A contrario, on ne peut pas être non plus contraint de travailler chez soi. Autant de questions qui devront être résolues si le télétravail est réellement amené à faire sa place sur le marché suisse du travail.

  • Article de swissinfo.ch sur la problématique des coûts du télétravail
  • Pour le quotidien Le TempsLien externe, le télétravail conduit à de nouveaux clivages
  • Parmi les problèmes liés au télétravail, il y a notamment la tentation de la surveillance, comme le remarqueLien externe RTS info

Plus

Archives

Comment vous et votre entourage vous êtes-vous adaptés à la pandémie de coronavirus?

Depuis plusieurs mois, les mesures sanitaires mises en place nous restreignent considérablement dans notre vie sociale: vacances annulées, impossibilité de voir nos familles lorsqu’elles sont à l’étranger, télétravail… Mais peut-être avez-vous, vous et vos proches, développé d’imaginatives stratégies pour passer outre sans vous mettre en danger? Quelles sont-elles? Nous nous réjouissons de lire vos contributions…

19 Commentaires
Voir la discussion
Azavedo
Il est peu probable que la prochaine directrice générale de l’OMC ait la tâche plus facile que Roberto Azavedo. Keystone / Salvatore Di Nolfi

La course est désormais lancée pour la succession du Brésilien Roberto Azevêdo à la tête de l’Organisation mondiale du commerce. Pour l’heure, une seule chose est sûre: ce sera une femme qui assurera la direction de cet organisme onusien actuellement en pleine tourmente.

Le choix final se fera entre la ministre sud-coréenne du Commerce Yoo Myung-hee et l’ancienne ministre nigériane des Finances Ngozi Okonjo-Iweala. La décision interviendra au cours des prochaines semaines.

La mission ne sera en tout cas pas de tout repos pour la nouvelle directrice. Le gendarme du commerce mondial se trouve actuellement dans une phase délicate. Au point que son directeur actuel a décidé de jeter l’éponge un an avant le terme de son second mandat.

Les raisons qui expliquent la décision de Roberto Azevêdo ne sont pas totalement claires. Mais il est très probable que les pressions de l’administration de Donald Trump n’y sont pas étrangères. Découvrez les succès et les échecs du futur ancien directeur de l’OMC dans un article qui fait un bilan de son action.

  • L’article de swissinfo.ch sur l’avenir de l’OMC
  • En janvier dernier, Roberto Azevêdo intervenait sur swissinfo.ch pour présenter les profonds changements en cours au sein de son organisation
  • Présentation des deux femmes en lice pour reprendre la direction de l’OMC dans un article d’agenceLien externe publié par le quotidien 24 heures


En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision