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La Banque nationale suisse à Berne

Aujourd’hui en Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs,

À la surprise de nombreux spécialistes, la BNS a annoncé jeudi déjà la hausse de son taux directeur – inchangé depuis 2015.

Pas de surprise, en revanche, du côté des coopératrices et coopérateurs Migros, qui ont massivement refusé d’autoriser la vente d’alcool chez le géant orange – statu quo depuis 1928.

Bonne lecture,

La Banque nationale suisse à Berne
© Keystone / Gaetan Bally

La Banque nationale suisse annonce une hausse de son taux directeur pour lutter contre la pression inflationniste. Elle prendra effet ce vendredi.

Inchangé depuis 2015, le taux directeur – auquel la BNS prête aux banques commerciales – passera de -0,75% à -0,25%. La banque centrale n’exclut pas de nouvelles hausses de taux dans un futur proche pour maintenir les prix à un niveau stable.

La décision repose sur le fait que l’inflation concerne désormais des biens et services qui ne sont pas directement affectés par la guerre en Ukraine ou les conséquences de la pandémie. Le président de la BNS, Thomas Jordan, a expliqué vouloir éviter un maintien prolongé de la hausse des prix au-dessus de 2%, qui risquerait d’engendrer une spirale d’augmentation des prix et des salaires.

La banque centrale de Suisse mise désormais sur un renchérissement de 2,8%en 2022 (contre 2,1% aux dernières prévisions en mars), 1,9% en 2023 (contre 0,9%) et 1,6% en 2024 (contre 0,9%). L’institution table toujours sur une croissance du PIB en Suisse de 2,5% pour 2022 et un faible taux de chômage.

Le scénario se base sur l’hypothèse que l’économie mondiale continue à progresser et que la guerre en Ukraine ne s’aggrave pas. Les difficultés d’approvisionnement, le prix des matières premières, et le Covid-19 pourraient toutefois freiner la croissance, en Suisse comme à l’étranger.

L ONU à Genève
Keystone / Valentin Flauraud

Genève n’est plus un lieu de rencontre neutre aux yeux de la Russie. Moscou souhaite que certaines rencontres diplomatiques soient déplacées.

C’est en tout cas ce qu’a déclaré dans un entretien Alexander Lavrentiev, l’envoyé spécial de Vladimir Poutine pour la Syrie. Il affirme avoir proposé que les rencontres du Comité constitutionnel syrien, qui se tiennent à l’ONU à Genève, soient déplacées, au vu «des difficultés logistiques», dans «un autre lieu, neutre».

Le caractère neutre de Genève a déjà par le passé été contesté par Moscou, comme le souligne le journal Le Temps. Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie russe, avait balayé la possibilité d’une médiation suisse après que la Confédération avait repris les sanctions de l’UE contre la Russie.

Mais c’est la première fois que la tenue concrète d’une rencontre en Suisse est remise en question. La Russie n’a toutefois pas l’autorité de décider du lieu des rencontres sur la Syrie. Celui-ci dépend de l’envoyé spécial pour la Syrie et du secrétaire général de l’ONU, après consultation avec les États.

Toujours concernant la Genève internationale, la commission d’enquête de l’ONU sur l’Ukraine, mandatée par le Conseil des droits de l’Homme, a fait le point sur sa première visite dans le pays. Son président Erik Mose a déclaré avoir reçu des informations sur «des meurtres arbitraires de civils, la destruction et le pillage de biens, ainsi que des attaques contre des infrastructures civiles», à Boutcha et Irpin.

La commission ne peut pas à ce stade établir les faits ou se prononcer sur la qualification juridique des événements. «Toutefois, sous réserve d’une confirmation ultérieure, les informations reçues et les sites de destruction visités peuvent étayer les allégations selon lesquelles de graves violations du droit international des droits de l’Homme et du droit international humanitaire, pouvant aller jusqu’à des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, ont été commises dans ces régions», a ajouté Erik Mose.

Pancarte vote Migros
© Keystone / Alessandro Della Valle

Acheter une bouteille de vin chez Migros restera impossible. Les dix coopératives de la chaîne de supermarchés suisse ont voté contre la levée de l’interdiction de vente d’alcool.


Plus de 630’000 (29% de participation) coopératrices et coopérateurs ont voté, un record. La proposition, rejetée massivement par toutes les coopératives régionales, aurait dû récolter une majorité des deux tiers des voix dans les régions. Les coopératives Migros du Tessin (44,7%) et du Valais (39.7%) se sont montrées les plus favorables au changement.

Les résultats du vote montrent que «Migros reste Migros», a déclaré Ursula Nold, présidente de l’administration de la Fédération des coopératives Migros (FCM). «C’est un signe fort du lien puissant qui unit la population à Migros et à ses valeurs démocratiques», a-t-elle ajouté. La FCM était favorable au changement et aucune des dix coopératives régionales ne s’y opposait.

L’interdiction de vente d’alcool chez Migros, entreprise fondée en 1925, est en vigueur depuis 1928. Elle découle de la volonté du fondateur de l’entreprise, Gottlieb Duttweiler. Mais Migros détient depuis 2009 100% du capital-actions de la chaîne de magasins Denner, qui vend de l’alcool.

Pour marquer le vote, une bière sans alcool baptisée «Non» fera son apparition sur les rayons Migros en 2023. «Un symbole visible de la démocratie Migros», selon Ursula Nold.

Marc Jaeger
swissinfo.ch

Et pour finir: je vous propose de découvrir le parcours insolite d’un Zurichois qui exploite sur la côte atlantique française un parc-zoo. Ma collègue Émilie Ridard est allée à sa rencontre.


Marc Jaeger, directeur de Planet Exotica, raconte comment ses passions pour les voyages et les animaux l’ont amené à ouvrir un parc abritant plus de 400 animaux. Le parc ne fait pas seulement le bonheur de ses visiteurs, mais il contribue aussi à la conservation de plusieurs espèces en danger.

Mais Marc Jaeger a dû surmonter de nombreux obstacles – notamment du côté de l’administration française – pour arriver à ce stade. «Si j’avais su tout cela, j’aurais certainement choisi un autre pays. Mais à un moment vous avez investi tellement d’argent, de temps et d’énergie que vous ne pouvez plus faire marche arrière», explique le Suisse.

Planet Exotica est aussi un centre de recherche qui accueille des scientifiques du monde entier. Ils et elles y étudient le comportement des animaux, ou encore les applications pharmaceutiques et cosmétiques du venin de serpent.


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