

Aujourd’hui en Suisse
Helvètes du monde, bonjour,
Alors que les fans suisses pleurent l’annulation définitive du concert des Rolling Stones et que Roger Federer n’est plus le joueur de tennis suisse le mieux classé à l’ATP, le coronavirus fait un retour en fanfare.
Heureusement, les bonnes nouvelles sont aussi au rendez-vous. Je vous emmène sur les rails de l’intelligence artificielle et du Léman Express.
Bonne lecture,

Cet été, plus d’un million de personnes pourraient être contaminées par le coronavirus en Suisse. Et la plupart ne seront pas testées, souligne l’ex-cheffe de la task force Covid-19 de la Confédération Tanja Stadler.
Il y a une semaine, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a recensé 16’610 nouveaux cas en sept jours. Tanja Stadler a déclaré dans un entretien au quotidien alémanique Blick «qu’environ 15% de la population sera infectée».
Différence de taille avec les vagues précédentes, la plupart de ces personnes ne seront pas testées, provoquant des pics qui pourraient générer «plus de 80’000 nouvelles contaminations par semaine». En revanche, les cas graves seront beaucoup moins nombreux, car environ 97% de la population adulte en Suisse possède des anticorps.
Tanja Stadler avertit toutefois: «En cas d’infection avec Omicron, nous constatons beaucoup plus souvent des conséquences à long terme qu’en cas de grippe, notamment dans la population jeune». L’experte plaide donc pour la poursuite du port du masque sanitaire.
- Un million de cas de Covid-19 prévus en Suisse pendant l’été (ATS)
- Coronavirus: les chiffres en Suisse

Les nombreux facteurs d’inquiétude qui pèsent sur l’industrie suisse font déjà retomber l’euphorie que la reprise avait provoquée – après deux années de crise sanitaire. Malgré tout, elle maintient le cap.
Le salon des entreprises et métiers de l’horlogerie-joaillerie, des microtechniques et des technologies médicales (EPHJ) s’est tenu mi-juin à Genève. Les entreprises qui y sont présentes sont souvent inconnues du grand public, mais elles sont essentielles à la bonne marche de l’industrie suisse. C’est donc l’endroit idéal pour prendre le pouls de la branche.
Pour plusieurs dirigeants, il ne faut pas dramatiser les difficultés actuelles. Mais de nombreuses entreprises affirment cependant être handicapées par les difficultés d’approvisionnement et la hausse généralisée des prix. Et lorsque ce n’est pas l’approvisionnement, c’est le manque de personnel qualifié qui pose des problèmes.
Mais ce serait sans compter sur la résilience et l’inventivité de l’industrie suisse. Habituée des crises et très dépendante de la situation géopolitique mondiale, la Suisse a tout de même réussi à conserver une industrie forte, qui représente aujourd’hui encore près de 20% du Produit intérieur brut (PIB).
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Selon les uns, l’intelligence artificielle est un danger pour la démocratie. Les autres l’envisagent comme une opportunité. Nous avons essayé de faire le point.
Bot Dog. Derrière ce nom étrange se cache un algorithme qui, à l’image d’un chien de garde, repère les messages haineux sur les réseaux sociaux et les marque. Il a été développé par Alliance F, la principale association faîtière féministe de Suisse, pour lutter contre les messages de haine et ses résultats sont si probants qu’il devrait être mis en ligne officiellement en juillet.
Bot Dog n’est qu’un exemple de la manière dont l’intelligence artificielle (AI) peut renforcer la démocratie. Car dans ce domaine, les idées fourmillent. Selon Dirk Helbing, professeur en sciences sociales computationnelles à l’EPFZ, «nous nous dirigeons vers une sorte de société numérique participative».
Mais tout n’est pas rose non plus, parce que les algorithmes déterminent toujours plus les informations que nous recevons, les produits qui nous sont présentés et à quel prix. Ils définissent ce que nous voyons du monde et les problèmes auxquels nous donnons du poids. Ce qui fait que notre pensée politique et notre comportement électoral s’en trouvent influencés, explique le spécialiste.
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La volonté de renforcer l’offre de transports publics ferroviaires et lacustres autour du Léman est bien présente. Mais la difficulté à coopérer de part et d’autre de la frontière joue parfois les trouble-fête.
Côté suisse, une ligne ferroviaire abandonnée dans le canton du Valais pourrait renaître de ses cendres pour venir étendre l’offre du Léman Express, le RER transnational Suisse-France. Côté français, de nouveaux crédits ont été alloués pour moderniser les gares qui jonchent la ligne.
Le tableau se noircit toutefois lorsque l’on parle de coopération transfrontalière. D’abord en termes de financement, qui diffère entre la Suisse et la région Auvergne-Rhône-Alpes (AURA) qui borde la frontière. La répartition des coûts devient alors le fruit de savants calculs – qui peuvent prendre beaucoup de temps. Et puis en termes d’exploitation. La répartition des mécaniciens et leurs méthodes de travail divergentes donnent parfois lieu à des situations compliquées.
Quant au lac, il veut aussi jouer sa carte dans l’amélioration des liaisons franco-suisses. Ainsi, un nouveau bateau de 700 places sera mis en service dès 2023. Il viendra renforcer l’offre des trois liaisons déjà existantes.
- Le lac et le railLien externe pour doper la mobilité translémanique (Le Temps, sur abonnement)
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