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iceberg

Aujourd’hui en Suisse

Chères Suissesses, chers Suisses de l’étranger,

Vous habitez dans un endroit isolé, loin d'une représentation officielle de la Suisse? Alors vous avez peut-être déjà eu affaire à une ou un consul honoraire. Il en existe 218 dans le monde.

Vous découvrirez aussi dans ma sélection du jour des informations sur la controverse autour du référendum contre l'identité électronique (e-ID), la mort d'un citoyen suisse dans une prison iranienne et les difficultés de la police helvétique.

Et si, comme moi, vous êtes fan de compétitions de ski, vous pourrez vous réjouir de la Coupe du monde à Adelboden.

Bonne lecture et meilleures salutations,

consulathonoraire suisse
Michael Wenger

La Suisse compte 218 consules et consuls honoraires dans 103 pays, soit 20% de plus qu’il y a 10 ans.

La diplomatie non professionnelle est en plein essor, comme l’écrit aujourd’hui Blick.ch. La Confédération nomme de plus en plus de consuls honoraires, qui représentent certains intérêts de la Suisse dans un autre État, généralement là où les représentations officielles sont trop éloignées. Ils et elles aident les citoyens et citoyennes suisses en difficulté, représentent la Confédération lors d’événements et entretiennent des relations avec les autorités ou les représentants de l’économie. Le travail de ces personnes est bénévole et elles ne reçoivent qu’une faible rémunération. Elles bénéficient toutefois d’une certaine immunité dans l’exercice de leur fonction.

Selon Blick.ch, le travail de ces «diplomates amateurs» n’a guère été abordé jusqu’à présent au Palais fédéral. Cela devrait changer: la commission de gestion compétente du Conseil des États a commandé une enquête à ce sujet en 2024. Les consulats honoraires suisses à l’étranger ainsi que les consulats honoraires étrangers en Suisse vont être examinés à la loupe. L’enquête est en cours.

Blick.ch présente aujourd’hui certaines de ces figures intéressantes qui sont au service de la Suisse. Beaucoup d’entre elles sont suisses, une partie ont également la citoyenneté du pays dans lequel elles représentent la Suisse. Citons par exemple Khaled Juffali, l’un des
principaux hommes d’affaires d’Arabie saoudite, ou Astrid Boller à Belo Horizonte, au Brésil, une médecin spécialisée en «santé et beauté». Il est également question de Marcel Schütz, le premier consul honoraire à Longyearbyen, sur l’archipel arctique du Svalbard, qui aide entre autres les scientifiques sur place. Mon collègue Bruno Kaufmann avait brossé son portrait il y a quelque
temps.

e-ID
Keystone / Gian Ehrenzeller

Les adversaires de l’introduction de l’e-ID se divisent.

Le Parti Pirate avait décidé, il y a plusieurs mois déjà, de lancer un référendum contre l’introduction de l’identité électronique. Pour rappel, ce projet a fait l’objet d’une lutte politique acharnée et a connu un échec dans les urnes, avant d’être adopté, sous une nouvelle forme, à une large majorité par les Chambres fédérales lors de leur session d’automne.

Il est possible depuis hier de récolter des signatures contre l’introduction de l’e-ID. Toutefois, ce n’est plus le Parti Pirate qui est en première ligne contre le projet (du moins médiatiquement) mais le groupement Mass-voll, selon le Tages-Anzeiger.

Ce dernier s’est fait connaître par son opposition aux mesures sanitaires prises pendant la pandémie de Covid. Comme l’a écrit Blick.ch mercredi, Mass-voll collecte des signatures contre l’e-ID «par peur de la surveillance». L’organisation est soutenue par le groupe d’extrême droite Junge Tat. Le Parti Pirate se distancie de Mass-voll et de Junge Tat et ne veut pas collaborer avec ces groupements pour la collecte de signatures.

Indépendamment de ces bisbilles, il devrait être difficile pour les adversaires de l’e-ID de réitérer leur succès électoral de 2021, avance le Tages-Anzeiger. A l’époque, environ deux tiers de l’électorat avaient refusé l’introduction de l’e-ID au niveau national. Le projet actuel tient compte de plusieurs critiques faites à la loi qui était initialement prévue. Ainsi, l’e-ID ne serait plus délivrée par le secteur privé mais par l’État. Beaucoup d’adversaires du projet sont depuis passés dans le camp des soutiens.

Iran
Keystone / Peter Klaunzer

Un ressortissant suisse a été retrouvé mort dans une prison iranienne.

Les autorités iraniennes ont informé le Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) de la mort d’un citoyen suisse dans une prison, a indiqué jeudi après-midi le chef de la communication du DFAE Nicolas Bideau sur la plateforme X.

Selon les médias officiels iraniens, l’incident s’est produit dans la prison de Semnan, dans le nord-est du pays. «Ce matin, un citoyen suisse s’est suicidé dans la prison de Semnan», a rapporté Mizan Online, l’organe de presse de la justice iranienne. Le détenu avait été arrêté par les services de sécurité pour espionnage présumé et son cas était en cours d’examen.

Plusieurs ressortissantes et ressortissants européens, dont certains possèdent un passeport iranien, sont actuellement détenus en Iran, selon l’agence de presse Keystone-ATS. Les critiques reprochent à Téhéran de prendre des étrangers en otage pour des raisons politiques. L’Iran rejette ces accusations et justifie généralement ces arrestations avec le chef d’espionnage. Le nombre exact d’Européennes et Européens détenus en Iran n’est pas connu.

Dans le passé, de hautes écoles suisses, comme l’École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), ont également fait l’objet de soupçons d’espionnage ou d’activités d’acquisition par des services de renseignement étrangers. Le service de renseignement autrichien tient par exemple une liste de scientifiques de l’EPFZ.

police
Keystone

Il y a de plus en plus de policiers et policières en Suisse, mais les pénuries de personnel et les problèmes de sécurité augmentent dans beaucoup d’endroits.

Malgré une augmentation des effectifs de la police suisse de 16’632 en 2011 à 20’298 en 2024, de nombreux corps de police dans le pays luttent contre le manque de personnel. Des centaines de postes restent vacants, surtout dans les grandes villes comme Bâle et Zurich, mais les petits cantons comme Schaffhouse sont également touchés. C’est ce que montrent les chiffres de la Conférence des commandements des polices cantonales, rapporte la NZZ.

L’une des principales raisons de la pénurie de personnel est l’augmentation de la population et la hausse des conflits qui en découle. L’évolution démographique, notamment les départs à la retraite des années à venir, aggrave en outre la pénurie de personnel qualifié. Comme la plus grande partie de la croissance démographique est imputable à l’immigration, mais que la plupart des corps n’accueillent que des personnes ayant le passeport suisse, cette pénurie devrait encore s’aggraver, selon la NZZ.

L’augmentation des exigences envers la police et la complexité croissante de la profession entraînent des difficultés de recrutement. C’est particulièrement vrai dans les domaines spécialisés tels que l’informatique et la médecine légale. La police ne peut pas rivaliser avec les meilleures conditions de travail offertes par le secteur privé, ce qui entraîne des pénuries supplémentaires.

  • L’article en intégralité dans la NZZLien externe (en allemand, sur abonnement)
Marco Odermatt
Marco Odermatt après sa victoire en 2024. Afp Or Licensors

La photo du jour

Les courses de la Coupe du monde de ski reprendront ce week-end à Adelboden. En raison des prévisions météorologiques, le slalom géant du samedi et le slalom du dimanche ont été intervertis. Cela provoque le mécontentement des fans de ski – surtout ceux de la star du ski suisse Marco Odermatt.

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