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Manifestation agricole

Aujourd’hui en Suisse

Suisses du monde, bonjour,

Alors qu’en France les agriculteurs et agricultrices ont levé les barrages tout en maintenant la pression sur le gouvernement, le mécontentement s’exprime pour l’instant de manière plus pacifique en Suisse. Cinq délégations différentes ont rencontré le conseiller fédéral Guy Parmelin hier ainsi que les directions de Migros, Coop, Aldi et Lidl.

Dans cette sélection, nous reviendrons sur le scandale qui agite la station de ski grisonne de Davos et partirons à la rencontre de la première Nidwaldienne élue au Conseil national.

Bonne lecture,

Simon Plüss
KEYSTONE/© KEYSTONE / PETER KLAUNZER

La Suisse s’active pour mieux surveiller le respect de la mise en œuvre des sanctions contre la Russie. L’ONG Public Eye salue les efforts de la Confédération, mais estime qu’elle pourrait en faire davantage.

«Nous surveillons aussi bien les sociétés de négoce que les banques qui financent le commerce des matières premières. Si nécessaire, on se rend sur place», explique Simon Plüss. Ce dernier a été nommé chef du contrôle des sanctions pour répondre aux critiques des pays du G7, qui estimaient que la Suisse était trop passive dans la mise en œuvre des sanctions. Près d’une cinquantaine de procédures ont été ouvertes.
Cela ne suffit toutefois pas aux yeux de l’ONG Public Eye. Ces sanctions sont le principal levier qui permet d’entraver le financement de la guerre, estime Robert Bachmann, membre de l’organisation: «Pour maximiser leur efficacité, la Suisse doit les appliquer de manière rigoureuse, proactive et en coordination avec la communauté internationale».
Les sanctions occidentales comprennent notamment le gel des avoirs russes. En Suisse, ces avoirs s’élèvent à près de 15 milliards de francs, incluant les réserves de la Banque centrale de Russie et les avoirs d’oligarques et d’entreprises proches du Kremlin. De plus, une dizaine de résidences et des œuvres d’art ont été saisies.

Des agriculteurs ecoutent les discours
KEYSTONE/© KEYSTONE / MARTIAL TREZZINI

En Suisse, la grogne paysanne s’est exprimée à travers une pétition remise lundi au ministre de l’Économie ainsi qu’à la direction des quatre grands détaillants. Les revendications du monde agricole sont similaires à celles formulées dans les autres pays européens.

«Les paysans qui ont retourné les panneaux d’entrée de villages et posé des revendications le long des routes ont envie que ça bouge maintenant», a expliqué l’agriculteur vaudois Arnaud Rochat au journal La Liberté. Il accompagnait la délégation qui a rencontré le ministre de l’Économie Guy Parmelin à Berne pour lui remettre un texte muni de 65’000 signatures.

Comme ailleurs en Europe, les exploitations agricoles suisses souffrent d’une augmentation permanente des contraintes et de la charge administrative. Les milieux paysans ont également rencontré lundi les directions des grands distributeurs du pays, soulignant la nécessité d’augmenter cette année les prix à la production d’au moins 5 à 10%.

À l’échelle internationale, les manifestations paysannes ont également gagné le sud de l’Europe, notamment l’Espagne, l’Italie ou la Grèce. Les plaintes sont semblables en grande majorité à celles de leurs collègues français: trop de bureaucratie et concurrence des produits des pays tiers, mais une partie est davantage dirigée vers l’Union européenne.

Affiche
Raaflaub, Christian (swissinfo)

C’est un scandale qui pourrait prendre des dimensions planétaires. Un restaurant d’altitude à Davos, dans les Grisons, avait placardé une affiche annonçant qu’il refusait de louer du matériel de sports d’hiver aux touristes juifs.

Le restaurant ne loue plus de luges, d’airboards et de raquettes de neige aux clients juifs, pouvait-on lire sur une pancarte en hébreu affichée dans le restaurant. Divers «incidents très fâcheux» ont conduit à l’arrêt de la location de matériel, précisait le texte. Si l’affiche a été retirée et que le gérant a présenté ses excuses, l’affaire continue à faire grand bruit.

La Fédération suisse des communautés israélites a annoncé porter plainte contre l’établissement. La police cantonale des Grisons a ouvert une enquête pour soupçons de discrimination et d’incitation à la haine. Pour la Fondation contre le racisme et l’antisémitisme, la pancarte en hébreu montre clairement qu’il s’agit d’une «discrimination ciblée».

L’affiche en question provient d’un seul prestataire touristique et «sa formulation est très malheureuse». «Nous nous en distançons», a de son côté déclaré Reto Branschi, directeur de l’organisation touristique Davos-Klosters. Il confirme au passage que les relations avec une partie des hôtes juifs orthodoxes sont, selon lui, difficiles. «Cette partie a du mal à se conformer aux règles et se comporte parfois de manière très irrespectueuse envers les hôtes et autres prestataires de services.»

Regina Durrer-Knobel
Thomas Kern/swissinfo.ch

Regina Durrer-Knobel est la première femme du canton de Nidwald à accéder au Conseil national. Mon collègue Benjamin von Wyl l’a rencontrée, dans le cadre de notre série de portraits des nouveaux et nouvelles élu-es sous la Coupole fédérale.

«Il n’y a rien de plus ennuyeux qu’une classe sage», estime Regina Durrer-Knobel. Avant son élection à la Chambre basse du Parlement, cette dernière était vice-rectrice de l’École professionnelle de Stans, chef-lieu du canton de Nidwald. Durant ses cours de comptabilité, des discussions nourries ont parfois eu lieu avec des élèves.

En tant qu’enseignante, elle entend se saisir du thème de la formation au Conseil national. Elle siège d’ailleurs à la commission de la science, de l’éducation et de la culture. La nouvelle députée dit aussi avoir de la compréhension pour des positions qui ne sont pas les siennes, émanant d’adversaires politiques plus à droite ou à gauche qu’elle.

La députée de Nidwald entretient aussi des liens étroits avec la Cinquième Suisse, notamment parce qu’une partie de sa famille a émigré aux États-Unis il y a trois générations. Si sa parenté outre-Atlantique n’a plus le passeport helvétique, elle s’est montrée très fière le jour où Regina Durrer-Knobel a été élue à ce qui correspond à la Chambre des représentants aux États-Unis.

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