Des perspectives suisses en 10 langues
Un lac de réserve

Aujourd’hui en Suisse

Suisses du monde, bonjour,

Que vous ayez l'intention de passer les deux prochains jours à skier, à préparer l'année à venir, ou à vous remettre des fêtes, notre sélection du jour vous permettra d'aborder le week-end bien informé.

Vous apprendrez que les réserves d'eau sont anormalement basses, mais que c'est une bonne nouvelle. Vous lirez également les critiques à l’encontre de l’actuel Conseil fédéral de celle qui fut la première femme à présider la Confédération.

Et si vous envisagez de vous rendre en ville en voiture, vous saurez tout ce qu’il faut avant de prendre le volant. Enfin, vous aurez l’occasion d’améliorer vos connaissances sur les animaux suisses. 

Salutations ensoleillées de Berne,

Un lac de réserve
Keystone / Gian Ehrenzeller

Pourquoi les réservoirs d’eau suisses sont plus bas que d’habitude, et pourquoi c’est une bonne chose.

Les réservoirs d’eau de la Suisse sont actuellement beaucoup plus bas que d’habitude à la même période. Ils sont remplis à environ 54% de leur capacité contre deux tiers généralement. Mais il n’y a pas lieu de s’inquiéter: ces faibles niveaux indiquent que le marché de l’électricité est florissant.

Ces réservoirs fonctionnent comme d’énormes batteries, stockant l’eau pour produire de l’électricité pendant les périodes de forte demande. Il y a deux ans, à la suite d’inquiétudes concernant de possibles pénuries d’électricité en hiver, les autorités suisses avaient appelé à la conservation de l’énergie.

Aujourd’hui ces réservoirs sont vidés plus rapidement que la moyenne pour vendre de l’électricité à l’étranger. Les entreprises énergétiques mettent-elles ainsi en péril la sécurité énergétique de la Suisse? Non, répond Martin Koller, économiste en chef d’Axpo, plus grande compagnie d’électricité du pays. «La sécurité d’approvisionnement doit être considérée en termes européens. Si l’Europe n’a pas de problèmes, alors la Suisse n’en a pas non plus. Actuellement, la situation de l’approvisionnement en Europe est très bonne», déclare-t-il à la SRF.

À l’avenir, les réservoirs pourraient continuer à se vider plus rapidement en automne et en hiver. En effet, le développement de l’énergie solaire permet de produire de plus en plus d’électricité au printemps, ce qui permet aux compagnies électriques de retenir moins d’eau pendant cette période.

Ruth Dreifuss
Keystone / Martial Trezzini

Pourquoi une ancienne présidente de la Confédération critique-t-elle le «silence» du gouvernement sur les nouveaux accords avec l’UE?

Des millions de documents officiels datant de 1994 ont été déclassifiés le 1er janvier 2025, dont près de 1700 dossiers diplomatiques. Ces derniers offrent de nouvelles perspectives sur la politique intérieure et extérieure de la Suisse cette année-là. Beaucoup d’entre eux concernent les relations entre la Suisse et l’Union européenne, et certains de ces sujets sont toujours d’actualité.

Ruth Dreifuss, qui a été membre du Conseil fédéral de 1993 à 2002 et la première femme à avoir présidé la Confédération en 1999, a raconté au quotidien Le Temps les souvenirs qu’elle garde de cette époque.

Évoquant l’année 1994, Ruth Dreifuss se souvient d’une «crise de confiance» à la suite du rejet par le peuple suisse, en 1992, de l’accord sur l’Espace économique européen (EEE). «Il y avait de la confusion, pas de stratégie claire et des messages incohérents entre Bruxelles et Berne», dit-elle, ajoutant: «On avait l’impression de s’embarquer dans une aventure sans boussole, en parlant deux langues».

La réalité d’aujourd’hui rappelle celle de l’époque, estime Ruth Dreifuss. La Suisse a les mêmes raisons, voire davantage, qu’en 1994 de se rapprocher de l’Europe, précise-t-elle, mais l’opposition reste la même. Selon elle, Bruxelles comprend toutefois aujourd’hui mieux les «particularités» de la Suisse. 

Mais Ruth Dreifuss relève aussi des différences notables dans la manière dont le Conseil fédéral suisse gère aujourd’hui les relations avec l’UE: «À l’époque des accords bilatéraux I et II, le Conseil fédéral a fait preuve d’un leadership fort pour les faire accepter. Je ne dirais pas que j’ai la même impression aujourd’hui. Et je le regrette profondément».

Plus

Discussion
Modéré par: Samuel Jaberg

Comment les événements politiques ou économiques récents ont-ils influencé votre confiance dans le gouvernement suisse?

Alors qu’elle était habituellement connue à l’étranger pour le degré de confiance élevé dont jouissent ses autorités, la Suisse est en train de traverser une crise de confiance. Comment l’expliquez-vous?

47 J'aime
35 Commentaires
Voir la discussion
Des places de stationnement
Keystone / Christian Beutler

Pourquoi votre place de parking préférée pourrait bientôt ne plus exister.

Ayant vécu à l’étranger, aux Émirats arabes unis et en Inde, des pays dans lesquels conduire me rendait très anxieuse, j’apprécie particulièrement le système de transports publics bien développé de la Suisse. Car il me permet de ne pas avoir à conduire du tout. D’autant plus que les villes suisses réduisent rapidement le nombre de places de stationnement disponibles. 

Les cinq plus grandes villes – Zurich, Bâle, Berne, Lausanne et Genève – ont supprimé plus de 10% de leurs places de stationnement au cours des dix dernières années. À elles seules, Zurich et Genève en ont chacune supprimé 3000, tandis que Lausanne en a rasé 2500. Pour Berne et Bâle, ce nombre s’élève pour chacune à environ 1500.

Et ce n’est qu’un début, écrit le quotidien zurichois Tages-Anzeiger. Les citadins sont moins susceptibles de posséder une voiture, tandis que le nombre global de propriétaires d’automobiles est en baisse. 

Les autorités municipales se désintéressent elles aussi de l’accueil des voitures: Zurich veut réduire le transport privé motorisé de 30% d’ici 2040, Genève veut diminuer le nombre de places de stationnement de 12’000 et Lucerne veut abaisser de moitié le nombre de places disponibles. Une réduction qui s’observe également dans des villes plus petites comme Saint-Gall et Winterthour. 

La réduction des places de parking incite les automobilistes à utiliser d’autres moyens de transport pour se rendre dans les centres-villes et est «efficace et pertinente pour soutenir une politique visant à promouvoir l’utilisation d’autres moyens de transport que la voiture dans la vie quotidienne», estime Vincent Kaufmann, directeur du Laboratoire de sociologie urbaine de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Pour lui, la solution serait que les automobilistes se garent à l’extérieur de la ville et prennent les transports publics pour s’y rendre, laissant ainsi le centre-ville ouvert aux espaces verts et aux terrasses de restaurants. 

Il n’est pas surprenant que le lobby de la voiture ne soit pas d’accord. Thomas Hurter, conseiller national UDC et président de l’Automobile Club de Suisse, affirme que les entreprises et les particuliers dépendent d’un nombre suffisant de places de stationnement. Selon lui, la réduction du nombre de places est contre-productive, car elle entraîne une augmentation du trafic lorsque les automobilistes recherchent un endroit où stationner.

Un sandre
Franco Banfi / Biosphoto

La Suisse en image

Si vous aimez les jeux-concours, l’image du jour est faite pour vous.

Le poisson suisse de l’année 2025 est…? Le sandre!

La Fédération suisse de pêche a choisi le sandre (Sander lucioperca) pour sa beauté, ses prouesses de chasse et son dévouement en tant que «super papa», défendant farouchement sa progéniture. La photo ci-dessus montre un sandre mâle gardant son nid dans le lac de Lugano (Ceresio) au Tessin.

Autre anecdote: l’animal suisse de l’année 2025 est l’escargot des bois (Cepaea nemoralis), sélectionné par Pro Natura.

Traduit de l’anglais à l’aide de DeepL/dbu

Les plus lus
Cinquième Suisse

Les plus discutés

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision