
La descente aux enfers de Marc Rosset

Rien ne va plus pour Marc Rosset. «Jamais, je me suis trouvé à tel point au fond du trou», avoue-t-il de Miami, où il vient, comme d'habitude, de prendre la sortie prématurément. Malgré son prochain retour en Coupe Davis, serait-ce le début de la fin pour le Genevois?
Avec ses 30 ans, Marc Rosset fait partie des vétérans du circuit professionnel. A un âge où d’autres tennismen peuvent laisser parler leur expérience et leur maturité, le grand blond, lui, nage en pleine déprime et avoue même avoir songé à raccrocher sa raquette. «Je n’ai plus aucune sensation durant les matches, je cours désespérément après une victoire. Je passe des heures à m’entraîner, mais sans aucun résultat.»
A Miami, l’ancien champion olympique a subi une humiliation, une de plus, face au Marocain Hicham Arazi. Qui s’ajoute aux faux-pas contre Enqvist (Indian Wells), Clément (Rotterdam), Boutter (Marseille), Rusedski (Milan) et Moya (Melbourne). Depuis les Internationaux d’Australie, Marc Rosset n’a plus remporté le moindre match et a plongé au 71e rang de la Champions Race, le classement annuel de l’ATP.
En Floride, au bout du rouleau, Marc Rosset s’est effondré en pleurs après sa nouvelle défaite. «J’aurais besoin d’un psychiatre», clame-t-il. Pour certains un besoin qui ne date peut-être pas d’aujourd’hui, tant le Genevois semble récolter les fruits de décisions incohérentes, comme sa vendetta contre Stéphane Oberer, son ancien entraîneur, l’homme qui pourtant le connaît et le comprend le mieux. Suivie de ses attaques à l’encontre de Swiss Tennis et de Jakob Hlasek, qui l’ont relégué sur la touche en Coupe Davis.
Interrogé il y a un mois à propos d’un éventuel retour en Coupe Davis pour affronter la France dans deux semaines à Neuchâtel, le numéro deux helvétique lançait, mal luné. «Hors de question. Jouer contre la France dans ces conditions ne me motive pas plus que de retrouver le Liechtenstein». A Miami, Marc Rosset clame actuellement que les chances de rejoindre le camp suisse sont énormes et qu’il est «prêt à en assumer les responsabilités».
Roi du contre-pied, il a même rappelé à ses côtés Stéphane Oberer, directeur technique national de Swiss Tennis. Lundi soir au plus tard, Jakob Hlasek annoncera sa sélection pour la Coupe Davis. Il y a fort à parier que Marc Rosset sera de retour, quoique le Genevois n’en soit plus à une volte-face près… Mais pour faire quoi?
Jonathan Hirsch

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